JOJO
Mamy blues
On n’a pas tout de suite su si c’était à cause de son âge ou pas, mais ce qui est certain, c’est que la Mamy de Jojo a fait un malaise et a dû être conduite à l’hôpital. Et c’est là, dans une salle d’attente de cet hôpital, que Jojo a trouvé dans un magazine un concours dont le premier prix était une mini-croisière en Méditerranée. Jojo a participé, et, peu de temps après, l’inattendue nouvelle est tombée : lui et sa Mamy avaient gagné !!!
Le jour du départ, le paquebot avait à peine levé l’ancre que les parents de Jojo ont appris que les résultats des examens médicaux de Mamy étaient connus, et malheureusement, qu’ils étaient terriblement alarmants…
Loin de savoir les soucis que se faisaient pour Mamy ses parents restés à terre, Jojo a profité de la croisière autant qu’il a pu, et il s’est même trouvé une copine ! N’empêche que Gros-Louis, qui avait pu embarquer avec eux, a eu un sérieux mal de mer pendant toute la croisière et que Mamy, de son côté, n’était pas en forme, mais alors pas en forme du tout…
Par sylvestre, le 10 octobre 2010
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Scénariste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782800146782
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Notre avis sur JOJO #18 – Mamy blues
« Mamy blues »… C’est un titre aux accents un peu tristes que porte cette bande dessinée, la dix-huitième de la série Jojo. Elle nous montre en effet Mamy en mauvaise santé, faible, fatiguée, démotivée, ne profitant pas de la croisière qu’elle a gagnée alors qu’au contraire, son esprit devrait être à la fête, ne serait-ce que parce qu’elle est accompagnée par son petit fils Jojo et par Gros-Louis dans l’aventure ! Pas facile pour nous, lecteurs, de voir évoluer de manière tristounette un personnage de papier qui d’ordinaire véhicule une toute autre image…
Mais la tristesse, en plus de planer sur le récit qu’on découvre dans cet album, est surtout celle des lectrices et des lecteurs, jeunes et moins jeunes, qui pleurent aujourd’hui le dessinateur André Geerts disparu trop tôt, fin juillet 2010, des suites d’un cancer. Ça plombe d’une certaine manière la joie de découvrir ce nouvel album et l’on ne manque pas d’imaginer des parallèles entre cette Mamy et l’auteur, tous deux malades…
C’est Sergio Salma qui signe le scénario de cet ultime album dessiné par André Geerts, et dans les remerciements que ce dernier adresse, avant les planches de la bande dessinée, sont cités ceux qui ont en quelques sortes assuré le relais et qui ont permis à cette aventure d’être dessinée jusqu’au bout. Il s’agit d’Alain Mauricet, de Françoise Michaud, de Chantal Coens et de Renaud Collin…
[Attention, spoil !] Cela dit, n’allez pas imaginer que les auteurs aient voulu nous entraîner dans la spirale d’un chagrin que le décès d’André Geerts nous aurait alors imposé pour l’éternité. Non… Car comme ça a été le cas dans chacun des tomes de la série Jojo, la conclusion s’inscrit plutôt dans le registre du happy end : la frousse que nous aura mise Mamy laissera la place à des horizons plus sereins ; quant à Jojo et Gros-Louis, ils auront une fois de plus vécu une aventure humaine qui aura été – pour eux comme pour les jeunes lecteurs – une leçon d’amitié et de vie…
Une belle aventure, donc, clôturant l’œuvre d’un artiste qui aura su nous faire rire et nous émouvoir avec ses héros enfants. Un album particulier, chargé d’émotion, qui ne manquera pas de vous plaire… Un achat à faire comme l’ultime hommage qu’un lecteur de bandes dessinées peut faire à son niveau pour remercier un auteur de l’avoir accompagné des années durant…
Par Sylvestre, le 10 octobre 2010