Joker
A sa sortie d’Arkham, la première pensée du Joker c’est de regagner son territoire, tout ce qui lui a été arraché quand il s’est fait attraper ! Pour ce faire, Il s’adjoint les services de Croc, de Harley Queen, mais surtout d’un jeune truand, Jonny Frost, qui devient à ce moment là une sorte d’homme à tout faire. Pour ce périple ensanglanté va être jonché de corps, d’explosions, jusqu’à ce que d’autres décident d’intervenir… Mais le Joker se laissera-t il dicter sa conduite par Double Face ou le Pingouin ?
Par fredgri, le 22 janvier 2023
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791026823629
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Notre avis sur Joker
Si cette fameuse collection Urban Nomad s’avère être suffisamment rentable pour continuer l’aventure, qu’elle semble avoir trouvé son public et convaincu quelques réticents, elle ne cesse néanmoins d’intriguer par son format, par ses propositions axées majoritairement vers du vertigo, loin des premières intentions qui prônaient une accessibilité dirigée vers les lecteurs de mangas.
Régulièrement réédité au fil des diverses collections d’Urban, il n’est pas étonnant de voir arriver ce Graphic Novel consacré au Joker au sein des Urban Nomad, donc, Même si aujourd’hui il apparait nettement moins indispensable qu’auparavant ! Mais qu’importe, cela reste un bon choix, qui vient agréablement accompagner le Killing Joke, par exemple !
Malgré tout, cet album ne s’inscrit pas réellement dans la continuité des aventures du Joker, ni même des autres protagonistes. D’ailleurs, le Joker n’a pas vraiment la même tête que dans le comics habituel, il suit peut-être plus celui des films, avec Ledger dans le rôle. Son visage fait peur, il inquiète. De même que Croc qui apparait beaucoup plus comme un grand black super musclé, adepte d’une certaine violence mais c’est tout.
Non, ici, Azzarello nous entraîne dans une histoire ultra violente, sans absolument aucune concession, le Joker n’est pas simplement fou, tout du moins cette folie n’est pas le prétexte à tout, juste à lui permettre de laisser libre cour à ses pulsions expéditives. Nous ne sommes donc plus dans un simple comics de super-héros, ici les méchants ne semblent avoir peur de rien, mais surtout ils vivent dans un monde complexe, très ambiguë ou les gangs ne se suffisent plus des sempiternels guerres de pouvoir. Cette fois, on débarque dans un bar, on sort un flingue et on dégomme l’élément gênant. Azzarello nous écrit donc là un scénario qui se rapproche plus d’un film de Scorcese avec des personnages vraiment machiavéliques auxquels on ne doit absolument pas faire confiance.
Certaines scènes impressionnent vraiment, non seulement parce qu’elles sont très visuelles, mais surtout parce qu’elles font ressentir le danger qui glisse sur les protagonistes, c’est palpable.
Le dessin de Bermejo rajoute en tension. Il est assez démonstratif et lui aussi sans concession. Le sang coule, les personnages ne sont pas forcément beaux et la texture qui englobe tout ça insinue une telle matière dans cette tension qu’on a l’impression de voir les visages se crisper devant nous !
Une intéressante redécouverte, à peut-être ne pas mettre entre toutes les mains !
Par FredGri, le 22 janvier 2023
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