Joker, mauvaises fréquentations

(Regroupe le Joker de Brian Azzarello et "L’homme qui rit" de Ed Brubaker et Doug Mahnke)
Le Joker sort d’Arkham, et tout de suite sa première volonté c’est de regagner son territoire, tout ce qu’on lui a pris ! Il s’adjoint les service, d’une part de Croc, de Harley Queen, mais surtout d’un jeune truand, Jonny Frost, qui va lui servir d’homme à tout faire. Sa route est donc pavée de corps, d’explosions, jusqu’à ce que d’autres décident d’intervenir… Mais le Joker se laissera-t il dicter sa conduite par Two Face ou le Pinguoin ?

Par fredgri, le 19 juin 2021

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Notre avis sur Joker, mauvaises fréquentations

Pour accompagner cette nouvelle opération estivale de Urban, l’éditeur nous propose entre autre cet énième réédition du Joker version ultra violente d’Azzarello et Bermejo… Si vous voulez relire cette histoire, n’hésitez plus !

Ce volume ne s’inscrit pas réellement dans la continuité des aventures du Joker, ni même des autres protagonistes, d’ailleurs le Joker n’a pas vraiment la même tête que dans le comics habituel, ni Croc qui apparait beaucoup plus comme un grand black super musclé, adepte d’une certaine violence mais c’est tout.
Azzarello nous entraîne dans une histoire ultra violente, sans absolument aucune concession. Le Joker n’est pas simplement fou, tout du moins cette folie n’est pas le prétexte à tout, juste à lui permettre de laisser libre cour à ses pulsions expéditives. Nous ne sommes donc plus dans un simple comics de super-héros, les méchants ne semblent avoir peur de rien, mais surtout ils vivent dans un monde complexe, très ambiguë ou les gangs ne se suffisent plus des sempiternels guerres de pouvoir. Ici aucun soucis, on débarque dans un bar, on sort un flingue et on dégomme l’élément gênant.
Azzarello nous propose donc un scénario qui se rapproche plus d’un film de Scorcese, avec des personnages vraiment machiavéliques auxquels on ne doit absolument pas faire confiance. Certaines scènes impressionnent vraiment, non seulement parce qu’elles sont très visuelles, mais surtout parce qu’elles font ressentir le danger qui glisse sur les protagonistes, c’est palpable.

Le dessin de Bermejo rajoute en tension, il est assez démonstratif et lui aussi sans concession. Le sang coule, les personnages ne sont pas forcément beaux et la texture qui englobe tout ça implique une telle matière dans cette tension qu’on a l’impression de voir les visages se crisper devant nous !

Un album qui devrait rester un bout de temps dans les mémoires !

Par FredGri, le 19 juin 2021

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