JONAH HEX
Face full of violence

(Jonah Hex 1 à 6)
Jonah Hex est en quelque sorte un mercenaire, ancien confédéré qui se traîne une réputation très solide de pistollero violent et sans pitié. Ainsi il se retrouve engagé pour retrouver le fils d’un riche propriétaire, enlevé il y a quelques semaines, il doit aussi convoyer des dangereux malfrats ou tout simplement retrouver une chef de gang impitoyable…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur JONAH HEX #1 – Face full of violence

Je lisais, gamin, dans les vieux Aredit, les histoires de Jonah Hex sans en garder, néanmoins un souvenir impérissable. je gardais en tête l’image d’un cowboy sans foi ni loi, c’est tout. J’ai donc mis du temps à me décider pour venir vers cette série Vertigo, et franchement je me demande encore pourquoi !
Le principe de cette série est simple, chaque épisode est une histoire en soi, ce qu’on appelle plus communément des Stand Alone Stories, un épisode, une histoire, ce qui permet de ne pas avoir à relire tous les épisodes précédents pour tout comprendre ! Mais on se rapproche ainsi d’un esprit feuilletonesque avec une atmosphère plus dure que les précédentes réincarnations du personnage. Car ici, Hex n’a pas vraiment de morale, il accompli sa mission, éventuellement a un cas de conscience, mais c’est un homme qui avance, peut-être hanté par son passé ou je ne sais quelle aventure. Malgré tout on en apprend progressivement plus sur son passé, on découvre des personnages qui reviendront peut-être, bref, la série se construit.
On est dans une tradition western plus proche des films de Peckinpah par exemple que des spaghetti, l’ouest décrit est un ouest encore bien vivant, avec ses saloons, ses malfrats, ses bandes de gangsters qui dirigent des villes et Hex n’est pas encore complètement désabusé, mais on sent que ce personnage se desespère de plus en plus, que les aventures qu’il vit ne font qu’entériner une vision de la vie bien sombre. C’est en ça que l’écriture de Palmiotti et Gray est très bonne, en effet leur personnage est en quelque sorte sur la frontière qui sépare le western dit "de papa" à la John Wayne et celui plus iconoclaste de Pekinpah, plus violent, plus "perdu".
Cette série, encore une fois, est donc une très bonne surprise, nous montrant bien que désormais le genre est de retour, que ce soit avec Loveless, El Diablo et maintenant Jonah Hex, nous avons droit à des oeuvres très fortes et passionnantes, l’occasion aussi de se relancer sur les vieux épisodes de Hex !
(A noter l’apparition dans le deuxième épisode de Bat Lash, un autre grand cowboy de DC, plus traditionnaliste et en rupture avec la violence de Hex)

Par FredGri, le 19 juillet 2009

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