Jonathan Cartland
Les repères du diable
En ce 30 juin 1863, Jonathan Cartland arrive à San Juan Bautista où se trouve l’hacienda Morales, porteur de mauvaises nouvelles. Ayant été témoin de la mort de Manuel Morales, le responsable du domaine, il vient en personne l’annoncer à sa femme Violante et lui ramener certains objets personnels. Peu encline, dans un premier temps, à reconnaître la vérité, elle avoue à Cartland que son veuvage risque d’être utilisé par une tierce personne malintentionnée et de fait, requiert sa protection. Qui peut bien en vouloir à Doña Violante ? Et à ce titre, l’identité du harceleur est-elle vraiment inconnue de la belle ?
Par phibes, le 15 janvier 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2205042866
Notre avis sur JONATHAN CARTLAND #10 – Les repères du diable
Les repères du diable est le dernier album de cette saga atypique et vient donner une suite plausible aux Survivants de l’ombre, 8ème album de la série. En effet, Jonathan Cartland qui a découvert le cadavre d’un riche propriétaire dans les plaines farouches du Missouri, s’est promis d’en informer son épouse. Après avoir traversé moult péripéties, le voici donc aux portes de la riche hacienda du défunt et aux termes de la mission qu"il s’est octroyé. Mais voilà, la belle veuve a des problèmes et en fait profiter son invité.
Cette nouvelle équipée nous éloigne des atrocités de la guerre civile et des grandes étendues sauvages, et s’oriente vers une vendetta énigmatique dans laquelle Cartland s’improvise enquêteur. Après un bref rappel des bases de l’intrigue, Laurence Harlé renoue avec cette ambiance peu conventionnelle qu’on lui connaît. Ce western n’offre pas de duels torrides ou d’actes héroïques purs mais une étude profonde sur les caractères des personnages liés de près ou de loin aux malheurs de Violante. C’est bien sûr cette dernière qui tient le haut du pavé suivi de près par son mystérieux agresseur.
L’histoire est donc très agréable, avec des rebondissements mesurés et des retombées tragiques. Violante intrigue dans sa façon de gérer son veuvage et dans ses réflexions secrètes. Jonathan Cartaland, quant à lui, gère quelque peu l’aventure en la subissant dans un premier temps et en la contrecarrant dans un second temps.
Le généreux graphisme de Michel Blanc-Dumont conserve tout son attrait. Alors que sa zone de travail semble s’agrandir, l’artiste démontre parfaitement son savoir faire qui plaira indubitablement à Giraud en 1998 pour reprendre la série de La jeunesse de Blueberry à la place de Colin Wilson. On conviendra que son style, empreint d’un certain classicisme, est très rigoureux dans la façon de restituer personnages et décors propres à l’époque de la conquête de l’Ouest.
Un épisode superbe conforme à la saga, diablement dramatique et anticonformiste.
Par Phibes, le 15 janvier 2010
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