Jonathan Cartland
Les doigts du chaos
A la suite de la débâcle des Cheyennes contre les Crows, Jonathan Cartland quitte ses geôliers pour rejoindre les sources de la rivière du vent et rejoindre la belle Cécilia. En chemin, il rencontre un jeune homme agonisant qui le prie de porter deux lettres à la famille Cordwainer résidant à Hemingford. Bien que ce ne soit pas sur son parcours, il se plie aux exigences du mourant et finit par se présenter aux destinataires. Considérant la teneur des missives, Jonathan se voit missionné par la force pour accompagner les quatre enfants du chef de famille Cordwainer sur les lieux où gît la dépouille de leur oncle. Profitant d’un moment de relâchement, il s’enfuit pour retrouver enfin la forteresse de ses anciens employeurs, le Comte Von Kirchenheim et sa compagne Cécilia. Malheureusement, le plaisir de les revoir est estompé par le mal mystérieux qui frappe la jeune femme. N’y aurait-il pas un soupçon de malédiction perpétré par les eaux piégées de la rivière du vent ? De même, est-ce que les origines du cours d’eau ne seraient pas piégées par quelque chose de plus pernicieux ?
Par phibes, le 12 janvier 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2205017136
Notre avis sur JONATHAN CARTLAND #6 – Les doigts du chaos
Précédemment, nous avions quitté Jonathan Cartland alors que celui-ci participait involontairement à un combat meurtrier entre tribus indiennes rivales. Nous le retrouvons dans la suite de ces péripéties tragiques au moment où, rescapé de l’affrontement, il retrouve le chemin de ses anciens employeurs dont la belle et énigmatique Cécilia.
Laurence Harlé signe ici une suite et fin d’une aventure atypique, emplie de rencontres hors normes et de tournures dramatiques. En effet, le personnage principal est pris au piège d’un concours de circonstances qui ne sont pas pour l’enorgueillir. Les pires situations (qui à leur origine sont plutôt gratifiantes et engageantes) semblent lui coller à la peau, démontrant ainsi que la conquête de l’Ouest n’est pas forcément une sinécure.
De fait, alors que les péripéties prennent une envolée insoupçonnée avec un quatuor de personnages noirs de tout bord, le retour au bercail de Cartland accumule surprise et déconvenues. De même, d’une façon adroite, la scénariste suscite à plusieurs reprises l’espoir et de l’autre, lui ôte, d’un revirement impensable, son effet. L’auteur est joueuse certes mais le fait d’une manière que l’amertume soit au rendez-vous.
Le trait de Michel Blanc-Dumont s’améliore d’épisode en épisode au point que l’on peut se demander jusqu’où il peut aller dans le réalisme de son dessin. L’ouest sous sa plume est synonyme d’espaces démesurés et d’une grande beauté, de cavalcades effrénées, de demeures gigantesques, de personnages expressifs et disparates, de douceur féminine et de colorisation vive. Son travail est admirable dans la façon de perpétuer le mouvement et rentrer dans le détail le plus fascinant.
Une fin de diptyque surprenante, piégeuse et tragiquement acide qui a pour effet de laisser planer un long silence, une fois la dernière page tournée.
Par Phibes, le 12 janvier 2010
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