JOUR J
Septembre Rouge

La France a perdu la guerre en 1914. Les Allemands occupent le pays.

Certains résistent et, parmi eux, Clémenceau qui, réfugié en Algérie, coordonne les forces françaises d’Afrique avec un vrai gouvernement. Mais le Président du Conseil doit faire face, en cette année 1917, à des politiciens prêts à négocier une paix dans des conditions défavorables. Le coup de grâce est une information qui fait état de discussions de paix entre le Kaiser et le Tsar Nicolas II. Si les négociations aboutissent, ce sera la fin pour le gouvernement français qui sera face à un front allemand trop important pour résister. Une seule solution pour Clémenceau : faire assassiner le Tsar.

Il missionne un de ses meilleurs policiers, le commissaire Blondin, pour se rendre en Russie et faire exécuter le plan. Mais ce policier n’est pas là pour tirer lui-même sur le Tsar. Il doit veiller à ce que l’homme désigné pour la sale besogne face son office. Et la mission s’annonce compliquée car le tueur en question n’est autre que Jules Bonnot, le terrible gangster qui croupit, pour l’heure, dans une prison du château d’If. Pour le commissaire, c’est la douche froide. D’une part, il pensait Bonnot mort. D’autre part, cela signifie qu’il va devoir délivrer le taulard et faire ainsi équipe avec un ancien tueur de flics.

Par legoffe, le 11 septembre 2010

2 avis sur JOUR J #3 – Septembre Rouge

Après des Russes qui s’offrent une première sur la Lune et la même nation qui tient une partie de Paris en pleine Guerre Froide, Pécau et Duval imaginent, cette fois, la défaite de la France durant la Première Guerre Mondiale. Une défaite éclair qui tombe dès 1914 avec la bataille de la Marne. L’armistice est alors signé par Poincaré en janvier 1915.

Le plaisir des scénaristes est donc d’imaginer toutes les conséquences d’un jour précis où l’Histoire aurait basculée d’une manière totalement différente de ce que nous connaissons. Un concept alléchant qui a déjà donné lieu à un premier récit de science-fiction fort sympathique et à un polar (le tome 2) décevant. Alors, qu’en est-il du troisième volume de la série ?

Il s’agit, cette fois, d’un thriller proche du récit d’espionnage. Et, contrairement aux autres livres de la série, il est composé de deux tomes (la suite est programmée pour novembre par Delcourt). C’est aussi bien car – théoriquement – cela doit permettre de mieux développer l’intrigue, ce qui avait été le point faible du précédent volume.

Nous découvrons ainsi, d’abord, la libération de Bonnot, puis le voyage des deux hommes à travers une Europe dominée par les Allemands.

Les auteurs ont inséré des références politiques en abordant la montée des Rouges en Russie et les réseaux anarchistes auxquels appartenait Bonnot. Un regard  intéressant, donc, et qui donne même au gangster un visage plutôt sympathique, ce qui peut paraître surprenant.

Le livre se laisse lire sans déplaisir. Les dessins, d’abord, sont assez plaisants et les couleurs  agréables, même si elles laissent parfois le sentiment que l’ensemble manque de naturel.

Dommage, en revanche, que les scénaristes n’aient pas mieux développé leur intrigue. Nous avons – avant tout – affaire à un récit d’action, où les événements s’enchaînent sans laisser beaucoup de surprise au lecteur. Tout cela manque de suspense, ce qui est regrettable pour ce type de récit.

Le résultat est donc honnête, mais pas à la hauteur de ce qu’annonçait le concept d’origine. Pas de quoi, donc, faire la révolution dans les rayons des librairies…

Par Legoffe, le 11 septembre 2010

Jour J est une série dont le concept peut proposer de bonnes intrigues et de bons sujets.

C’est le cas, je trouve, avec ce septembre rouge, toujours écrit par Pécau et Duval, et illustré par un Florent Calvez en grande forme.
L’idée m’a bien plu. Et c’est aussi l’idée d’utiliser le fameux Jules Bonnot que je trouve originale. Ici, Bonnot n’est donc pas mort lors du siège de Choisy-le-Roi ce 28 avril 1912, il a été emprisonné au Chateau d’If et mis au secret.
Mais voilà, l’Allemagne a gagné la guerre, Clemenceau est parti à Alger où il mène la "France Libre". Il imagine un assassinat qui pourrait changer la donne. Pour cela, il utilise son meilleur élément, le commissaire Blondin des Brigades du Tigre.
Le policier devra donc faire équipe avec l’anarchiste pour une mission qui s’avère périlleuse.

Pécau et Duval nous font croiser des personnages connus de l’histoire comme un certain Tito ou encore un certain Baron Rouge (dont la carrière connait une nouvelle fin ici).
L’intrigue est bien prenante, bien pensée.
Calvez fait des merveilles au dessin : il adopte un trait plus sérieux ici (par rapport à Nelson Lobster, vous verrez la différence). Il s’amuse à faire intervenir un autre personnage célèbre de la bande dessinée (cherchez bien, vous le trouverez).

Septembre rouge
n’est que le début d’un diptyque. La suite paraitra bientôt et j’ai déjà hâte de la lire.

Par BERTHOLD, le 20 septembre 2010

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