JOUR J
Le Chevalier noir de Camelot

5 juin 1968. Alors qu’il célèbre, à Los Angeles, la fin de la campagne des Primaires Démocrates, le candidat à la présidentielle Robert F. Kennedy manque de se faire assassiner à l’hôtel Ambassador. Il ne doit son salut qu’au réflexe d’un cuistot noir, Franck Lincoln, qui parvient à assommer le terroriste, Sirhan Sirhan.

Bob Kennedy, impressionné, propose à Lincoln, ancien du Vietnam, de rejoindre sa garde rapprochée.

Par legoffe, le 13 février 2023

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Notre avis sur JOUR J #48 – Le Chevalier noir de Camelot

Avec cette nouvelle uchronie, les auteurs imaginent que Bob Kennedy a échappé à la mort lors de l’attentat de juin 1968, et qu’il reste donc en lice pour les élections présidentielles américaines.

Jean-Pierre Pécau signe sans doute là un de ses scénarios les plus ambitieux. Il reconstitue, de manière méthodique, l’ambiance politique et sociale de l’époque et nous plonge dans les intrigues du pouvoir avec force de réalisme. C’est bien simple, la crédibilité de l’histoire est telle qu’on se croirait dans une reconstitution historique et non dans une uchronie. L’auteur cherche tout, sauf à se simplifier la tâche, pour notre plus grand plaisir.

Il ne fournit pas pour autant un récit documentaire, mais une BD très vivante, où l’on côtoie au plus près Bob Kennedy, ses méthodes et sa pensée, notamment à travers le regard de son nouveau garde du corps.
Lincoln n’est pas, pour autant, un faire-valoir, loin s’en faut. Doté d’une sacrée personnalité, il a ses secrets et ses tourments, liés en partie à la guerre, mais aussi à sa jeunesse, lorsqu’il a fréquenté les Black Panthers. Nous n’en savons pas plus, pour l’instant, mais c’est intrigant.

L’album reconstitue ainsi avec brio les enjeux de l’époque, que ce soit la Guerre Froide ou la lutte pour les droits civiques. Il nous entraîne également dans une enquête sur l’assassinat de JFK.

L’efficacité est aussi de mises au dessin, grâce à Denys. C’est classique, mais réaliste et vivant.

Le résultat est là : c’est un des meilleurs Jour J de toute la (longue) série. Son scénario est si crédible qu’on en oublie presque immédiatement que Robert F. Kennedy est bien mort le 5 juin 1968…

Par Legoffe, le 13 février 2023

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