JOUR J
Paris brûle encore
France, 1976.
Un journaliste du Boston Globe, Oliver Nooman, débarque à Arromanches pour se rendre à Paris escorté par un groupe de soldats américains. C’est un des reporters les plus connus. Outre son reportage pour le journal, Nooman a une autre mission. Pour l’accomplir, il demande l’aide d’une certaine Pallas qui doit le guider à travers la capitale en ruine et en proie à des guerres entre diverses milices sous le regard des soldats US.
Par berthold, le 28 mai 2012
-
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
Collection s :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782756024806
Publicité
Notre avis sur JOUR J #8 – Paris brûle encore
Paris brûle encore.
J’aime bien le titre de ce huitième tome de la série Jour J. Tout comme j’ai bien apprécié le contenu de ce récit imaginé par Fred Duval et Jean-Pierre Pécau.
Les deux auteurs nous montrent un Paris dévasté suite aux évènements de mai 68 et, même après 8 ans de guerre civile, rien ne s’est arrangé. Comme le montre la couverture (superbe illustration signé Manchu et Blanchard), les soldats américains font parties des forces d’interventions des Nations Unies mais, sont impuissants face à la violence qui se déchaine dans les rues de la capitale.
Ce qui nous donne quelques scènes apocalyptiques et spectaculaires. De voir les bâtiments, certains célèbres, en ruines, vous fichent un drôle de choc. La mission de Nooman, que vous découvrirez ce que c’est, en deuxième partie du livre, est une bonne idée de scénario. Je ne vous en dis pas plus.
Duval et Pécau imaginent des milices sous le règne de certains religieux ou des gangs comme ces punks, qui s’affrontent avec une rare violence. Ces moments sont assez difficiles à voir, mais nécessaire à la quête de Nooman.
Pour le coup, c’est le dessinateur Damien, qui a beaucoup travaillé avec Pécau, sur Les Fées noires, sur Arcane majeur et sur Une brève histoire de l’avenir, qui laisse éclater son talent dans ce Jour J. Il fait un très bon travail sur ces pages. Il a réussi à faire ressortir la noirceur et la vision crépusculaire de ce Paris en cette année 1976. On imagine bien comment est le reste du pays. A voir ces soldats US qui arpentent les cases de ce tome, cela m’a fait penser à l’atmosphère d’Apocalypse Now, le film de Coppola. Damien est un dessinateur de talent qui mérite que son travail soit reconnu. Ces dessins sont mis en avant grâce aux superbes couleurs de Jean-Paul Fernandez.
Ce tome 8 est réussi. C’est aussi un bon récit au suspense bien tenu qui vous tient en haleine durant ses cinquante pages.
Un tome que je vous conseille.
Par BERTHOLD, le 28 mai 2012