JUGE (LE)
Le Gang des Lyonnais

30 juin 1979, 9 heures du matin, sept à huit malfaiteurs, lourdement armés, pénetrent dans l’hôtel des postes de Srasbourg et s’emparent de plus d’1 milliard de centimes. En moins de sept minutes, ils ont disparu de la circulation. C’est le Casse du siècle !
Le juge Renaud écoute un de ses collègues qui lui fait part de son analyse. Pour lui, ce n’est pas possible que ces voleurs gardent tout cet argent. Ils ne peuvent pas le conserver et ne peuvent pas non plus le réintroduire comme ça dans les circuits financiers. Pour lui, cet argent va être reinjecté quelque part. De plus, Renaud pense que ce braquage est le premier d’une longue série ! Et un casse qui se déroule comme ça, sans vraiment de violence, aussi rapide et préparé, avec un bon réseau d’informateurs, cela ne peut être que le SAC…

Par berthold, le 29 avril 2016

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Notre avis sur JUGE (LE) #2/3 – Le Gang des Lyonnais

Dès le premier tome de cette trilogie, concernant l’affaire du juge François Renaud, on s’aperçoit que Berlion s’est lancé dans une grande série d’envergure, une série qui va faire parler d’elle et qui marquera le petit monde du neuvième art.

Avec Le gang des Lyonnais, Berlion nous place comme témoin de cet exceptionnel braquage de l’hôtel des postes de Strasbourg que l’on qualifiera de Casse du siècle.
Puis, nous retrouvons le juge, dit le Shérif, dans ses enquêtes, ses affaires, mais aussi dans sa vie familiale et un peu amoureuse. Le juge est un homme qui n’a pas peu de faire son travail, on le comprend lorsqu’il revient sur un des evenements qu’il a vécu pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il le dit lui-même que depuis, il est en sursis.
Berlion fait un incroyable travail de recherches, sur la période, sur les faits, sur certains des protagonistes. C’est un vrai travail d’investigation. Son récit est tout simplement passionnant. On ne lit pas ce récit, on le vit ! On est au côté du juge, on sent l’odeur de la poudre quand le Milieu règle ses affaires.
Il n’y a rien à redire sur le scénario de Berlion.

Et côté dessin, c’est du bel ouvrage aussi. Sa mise en scène est efficace. Tout fonctionne à la perfection. Il nous replonge dans le début de ces années 1970. Certains lecteurs peuvent y retrouver cette période avec une certaine nostalgie.
Il rajoute de l’émotion dans les expressions des personnages. A bien faire ressortir les pensées du juge, juste grâce à son regard.

A la fin de  ce livre, vous trouverez un dossier de photos du juge qui retracent sa vie et qui sont commentées par son fils Francis. Tout cela reste très interessant et instructif.

Le Gang des Lyonnais se termine par un sacré coup de théatre qui nous indique ce qui attend le juge Renaud, mais surtout, qui nous donne envie de vite lire la fin.
Berlion signe un album étonnant et passionnant, il rend justice à ce juge que l’on nomma le Shérif !

 

Par BERTHOLD, le 29 avril 2016

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