JULES VERNE ET L’ASTROLABE D’URANIE
Tome 2/2

Motivés par son frère Paul, Jules Verne a pris le bateau qui doit l’amener sur les côtes américaines. Durant la traversée, le romancier a cru reconnaître la cantatrice Estelle dont il est tombé amoureux. Persuadé que celle-ci est retenue prisonnière du sinistre Orpheus, savant fantasque, il se met à le suivre jusqu’aux chutes de Niagara. Pendant que son frère retourne en ville pour alerter la police, Jules continue sa filature. Cette dernière l’amène au cœur même de la montagne, prenant des risques insensés, jusqu’à ce que la voix de la cantatrice sortie de nulle part l’entraîne au-devant d’un personnage bien mystérieux. Après quelques explications sur la vision d’Estelle et avoir identifié son hôte, l’homme décide de faire visiter ses immenses installations souterraines. L’émerveillement est de mise tant la cité dans laquelle Jules déambule repose sur une technicité avant-gardiste. Mais ne cache-t-elle pas quelques volontés maléfiques ? Le romancier va bientôt en faire la triste découverte.

Par phibes, le 14 janvier 2018

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Notre avis sur JULES VERNE ET L’ASTROLABE D’URANIE #2 – Tome 2/2

Après un premier tome qui donnait le ton de cette fiction très inspirée de la biographie du fameux romancier Jules Vernes, Esther Gil et Carlos Puerta reviennent sur le devant de la scène éditoriale pour nous offrir le second volet de l’aventure américaine de leur personnage.

Force est de constater que les auteurs ont décidé de passer à la vitesse supérieure en imprégnant leur récit d’une action qui a le privilège de dynamiser l’ensemble. Jules Verne se transforme ici en un véritable aventurier face à un personnage déjà rencontré dans le premier opus et avec lequel il va devoir « débattre ».

De fait, on ne s’ennuie pas une seconde. Les péripéties contées structurées efficacement s’inscrivent respectueusement dans l’univers cher au romancier, à la fois aventureux et également nourri de cette technologie que l’écrivain savait mettre en avant. Pour cela, nombreuses sont les références bibliographiques (Une ville flottante, Martin Paz, Voyage au centre de la Terre…) disséminées dans ce tome dont les circonvolutions, emplies d’humanité et secouées par les desseins maléfiques du capitaine Vulkan, ne sont pas sans rappeler Vingt mille lieues sous les mers et le fameux Capitaine Nemo. Certes, le fantastique accompagne les pérégrinations des deux frères Verne, mais il a l’avantage de ne pas étouffer le récit et lui confère une réelle portée entreprenante à la faveur d’une intrigue solide.

Côté illustrations, Carlos Puerta reste dans cette superbe évocation quasi photographique subtilement peinturée qui a suscité l’intérêt du premier épisode. Chaque vignette révèle le très bel effort documentaire que l’artiste a dû faire pour camper les ambiances historiques (ici américaines) et également la sur-mécanisation des installations souterraines de Vulkan. La richesse picturale est au rendez-vous tant les détails extraordinaires dont regorge chaque vignette sont impressionnants. On regrettera toutefois une petite défaillance au niveau des expressions des personnages (inspirés d’acteurs américains comme Robert Shaw pour Vulkan) qui peut à certain moment perturber la lecture.

Une fin de diptyque fortement captivante dans laquelle les amateurs du grand Jules Verne se retrouveront indubitablement.

Par Phibes, le 14 janvier 2018

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