JULES VERNE - VOYAGES EXTRAORDINAIRES
Hector Servadac - Nina-Ruche (2/4)

Suite tout aussi captivante que le tome premier, et, merci à l’éditeur, rendue disponible en même temps, ce second volet de la tétralogie adaptant en BD l’histoire extraordinaire du capitaine Hector Servadac que l’on doit à Jules Verne est un vrai régal.

Avec bonheur, on y retrouve ces ambiances que l’on avait aimées dans Le cataclysme ; ces ambiances de science-fiction à la sauce XIXème siècle, avec ces questions posées sur le pourquoi du comment auxquelles les protagonistes répondent du reste par eux-mêmes à la lumière du savoir de l’époque de l’auteur et de l’imagination de celui-ci.

Si le premier volet s’attachait plus à relater la surprise de la découverte de l’après-cataclysme, on entre maintenant dans une autre phase (qui laisse cependant encore la part belle aux découvertes en tous genres) : la phase du rassemblement des survivants et de la recherche des explications au phénomène et des possibilités de retourner à la normale – si tant est que ça soit faisable ! La toute fin de cet album enclenche d’ailleurs manifestement une troisième phase, mais… je ne vous en dis pas plus : soit vous connaissez la suite pour avoir lu le roman, soit vous devez vous laisser embarquer dans la bande dessinée qui saura garder votre intérêt et votre curiosité en alerte !

Hector Servadac est une très bonne série BD d’aventure. Outre les moments de lecture plaisir qu’elle vous apportera, elle permet au dessinateur, en plus de faire honneur à l’œuvre adaptée, de montrer son talent que nombre de scénaristes historiques (ou même d’autres registres) ne devraient pas manquer de se disputer… Avec un style très légèrement vieillot, peut-être par la force de l’encrage, peut-être aussi dû à la colorisation qui semble le faire appartenir à une autre génération de bandes dessinées, le dessin d’Esteve Polls Borrell est en effet d’une qualité indiscutable. Une qualité qui nous aura fait venir vers le tome 1 et qu’on aura grand bonheur à retrouver jusqu’au tome 4 ; voire au-delà, ailleurs…
 

Par Sylvestre, le 27 avril 2009