K.O. À TEL AVIV
K.O. à Tel Aviv

L’intérêt avec ce genre d’album c’est qu’il ne demande pas de concentration particulière. Il s’agit de petits clichés indépendants les uns des autres qui nous donnent un aperçu des humeurs de l’auteur, qu’il s’agisse de sa relation avec sa femme, avec son fils, avec le petit bébé qui vient d’arriver ou tout simplement au sujet du monde qui l’entoure. Évidemment c’est aussi très inégal, car on va de l’anecdotique le plus banal à la morale la plus générale, en passant par des simples idées sur la vie, sur son enfant qui grandit etc. On a du mal à s’arréter sur des moments précis car tout glisse dans un flot d’impressions qui ont un peu tendance à la longue à banaliser l’ensemble. Alors oui c’est parfois rigolo, intéressant, profond, mais globalement ça ne vole pas très loin non plus, tant ça relève la plupart du temps du moment éphémère, légèrement nimbé dans un petit voile un peu distancié !

On est malgré tout séduit par le graphisme très maitrisé et très inspiré d’Hanuka. C’est dynamique, avec un vrai sens de la mise en scène, franchement c’est très beau. Je ne connaissais pas cet auteur et j’aimerais bien le découvrir avec un vrai récit derrière, quelque chose de plus cohérent et de moins éparse !

Toujours est-il que même si on se laisse vite distraire par le côté digressif de l’objet il reste avant tout une très agréable lecture qui dresse le portrait d’un homme plutôt cynique, assez souvent distancié par rapport à ce qui l’entoure, mais qui reconnait aisément ses petits travers, voir même en rit-il sans soucis !

Par FredGri, le 21 avril 2014