KAMANDI OMNIBUS
The last boy on earth

(Kamandi, the last boy on earth 1 à 20)
Préservé par son grand père, Kamandi a vécu ses vingt premières années enfermé dans un bunker, ne connaissant de l’histoire de l’humanité que ce qu’on grand père lui apprenait ou bien ce qu’il voyait sur les vieilles bandes magnétiques que contenait la bibliothèque de son aïeul !
Malgré tout, alors qu’il était parti cherché quelques objet Kamandi découvre à son retour que son grand père est mort, tué par des hommes rat. Désormais seul il va errer et vivre des aventures étonnantes, peuplées de créatures toutes plus effrayantes les unes que les autres !

Par fredgri, le 16 août 2012

Notre avis sur KAMANDI OMNIBUS #1 – The last boy on earth

Alors qu’il vient de quitter Marvel Jack Kirby revient chez DC qui lui offre la possibilité de créer de A à Z son propre univers. Naitront ainsi Etrigan the démon, Omac et Kamandi, mais surtout cela lui permettra de lancer les New Gods, Mister Miracle et le reste du Fourth World (avec Darkseid, Apokolips, Oberon etc.)
Kirby arrive donc les bras chargés de pépites, d’aventures complètement folles à l’imaginaire débridé. Car le monde post apocalyptique que dépeint l’artiste est un monde ou la hiérarchie entre les hommes et les animaux s’est inversée, nous sommes devenus une "race" inférieure à peine digne de parler, subissant les humiliations des hommes tigres, des hommes singe etc. Et dans cet univers très violent mais très coloré, Kamandi se présente comme l’un des derniers bastions d’une humanité fier de ce qu’elle a construit au fil des siècles. Néanmoins, pour exprimer cette position Kamandi va de loin préférer le choc des poings, de la violence, rejoignant d’une part le préjugé que nourrissent les animaux, mais aussi le fait que finalement les "actes" valent mieux que les mots.

Kirby ne s’embarrasse pas d’explications, qu’importe les raisons qui ont amené au cataclysme qui a ravagé la Terre, qui a poussé les animaux à muter, ce qui compte c’est les résultats. Une fois acceptés ces nouveaux codes, on se prend très vite au jeu et on se laisse entraîner dans ces aventures incroyablement rythmées. Parce que la grande qualité de Kirby justement c’est de réaliser des histoires ultra dynamiques, bourrées d’idées complètement barrées ! Et là on a droit à du très grand Kirby. On sent qu’il y a derrière une véritable volonté de s’abstraire de toute contrainte, d’aller jusqu’au bout (comme il l’a démontré avec maestria aussi sur Omac ou le Fourth World).

A la base je ne suis pas réellement un fan du King, certainement parce qu’il a tellement été partout dans la création du Marvelverse, qu’à un moment j’ai simplement saturé. Mais avec le temps j’ai finit par revenir pour découvrir une bonne fois pour toute ces créations DC. Peut-être que pour le coup, j’ai le sentiment qu’ici il s’agit déjà de comics pour adulte, qui abordent des thèmes très contemporains, très matures, je ne sais pas, toujours est-il que je redécouvre cet artiste et ce que je lis me fascine vraiment ! J’ai l’impression d’être devant un auteur qui explose littéralement dans un feu d’artifice d’idées toutes plus folles les unes que les autres !

Alors oui on a aussi droit, graphiquement, à du Kirby typique. Tout y est, les poses, les mises en pages, les mêmes effets d’explosion, d’énergie qui irradie chaque page. C’est un festival… Néanmoins, c’est surtout bourré de charme.

Ce premier volume rassemble donc les vingt premiers Kamandi et c’est du pur bonheur, pour peu que vous aimiez le comics décomplexé.

A lire sans plus attendre !

Par FredGri, le 16 août 2012

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