Kennel Block Blues
(Kennel Block Blues 1 à 4)
Oliver vient d’arriver au chenil de Jackson, il a eu le malheur de déplaire à son maître qui s’en est ainsi débarrassé ! Mais le chien a du mal à affronter la réalité, pour tenir bon il s’imagine dans un cartoon musical ou tout est rose bonbon et gai ! Seulement voilà, très vite, il découvre que la réalité est parfois plus forte, surtout dans cette prison ou les chiens doivent cohabiter avec les chats, ou le moindre écart se voit condamner par des bras tentaculaires noirs… Oliver doit alors s’adapter !
Par fredgri, le 28 décembre 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9791033504641
Notre avis sur Kennel Block Blues
Je découvre ce très étonnant one-shot qui se penche sur la réalité carcérale, mais d’un point de vue décalé, dans un chenil.
On y retrouve ainsi la violence entre ces murs, cette promiscuité qui rythme le quotidien d’Oliver, ce nouveau venu qui va très vite se rendre compte que, malgré sa volonté de se réfugier dans un monde fantasmagorique, il lui faut affronter les autres, cette désillusion qui gagne tout le monde… Mais il ne compte bien évidemment pas s’éterniser, il saute sur les premières tentatives d’évasion, échafaude lui même des plans et se retrouve embrigadé dans des pièges qui se referment sur lui, sur ses compagnons…
Le scénario de Ryan Ferrier se déroule très habilement, avec ce parallèle que je trouve très intéressant entre la prison classique et le chenil, une façon à la fois de ressortir un certain nombre de stéréotypes, mais avec une approche qui les modernise, qui les rafraîchit en profondeur ! On glisse donc dans un récit très tendu, mais avec cette pointe de légèreté qui rend les choses bien plus accessibles et captivantes !
Car, dès les premières pages nous sommes happés par cette intrigue très originale qui traite aussi du refus de la réalité, d’une sorte de malaise mental qui est très touchant.
Cette vision d’Oliver nous interpelle dès le début, on devine le repli sur soi qui s’opère tout de suite, mais on ne peut que lui trouver beaucoup de charme…
Il faut dire que les planches de Daniel Bayliss ne manquent justement pas de charme non plus. Le dessin est très beau, très expressif et bourré de petites trouvailles très sympathiques, avec régulièrement une bascule entre le style réaliste et le cartoon qui ne manque pas de surprendre !
On ressort de cette excellente lecture surpris et séduit. On a envie de surveiller ces auteurs et leurs prochaines productions !
Très recommandé !
Par FredGri, le 28 décembre 2017
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