KLEOS - CELUI QUI RÊVAIT DE GLOIRE
Livre I

En 499 avant J.C., alors que les Grecs vivent en petits clans, le jeune Philoklès mène une existence maussade bercée par les récits héroïques de L’Iliade et de de L’Odyssée écrits par Homère. Le jour où des pirates investissent son village Amorgos et raflent toutes leurs richesses, celui-ci reproche à ses pairs de ne rien faire contre les assaillants. Evidemment, sa réaction provoque le courroux des soldats qui se voit tempéré par l’intervention de son père. Mais de retour au village dévasté, Philoklès continue à invectiver les militaires au point de proposer que lui, le petit pêcheur, se lance à la poursuite des pirates pour les mettre hors d’état de nuire. Voulant éviter une émeute, le stratège lui accorde sa requête et lui fournit armes et vivres. La tête dans ses épopées épiques, Philoklès quitte son père dépité et prend la mer avec pour destination le site où habite le prophète Tirégias pour le consulter. Après avoir obtenu ses divinations favorables, le jeune pêcheur prend le large. Dès la nuit tombée, un orage éclate et le fait échouer sur une plage à proximité de laquelle il découvre plusieurs femmes nues en train de se baigner. Seraient-ce les vierges de Phéacie ? ou pas…

Par phibes, le 18 décembre 2022

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Notre avis sur KLEOS – CELUI QUI RÊVAIT DE GLOIRE #1 – Livre I

Particulièrement en verve ces trois dernières années (après GoSt111, Tanarive, Cristal 417, Pitcairn – l’île des révoltés du Bounty), Mark Eacersall revient sous les projecteurs en nous proposant une aventure de la Grèce antique nourrie par les récits épiques de l’Iliade et de l’Odyssée. Pour cela, il s’associe au journaliste Serge Latapy qui fait son entrée dans l’univers du 9ème art et ensemble, nous sensibilise au curieux voyage du jeune pêcheur Philoklès.

Dans une forme plutôt classique, les coscénaristes nous placent dans l’ombre de ce petit personnage un tantinet rêveur et pour le moins naïf et nous invitent à suivre sa quête qui va se révéler moins glorieuse que ce qu’il avait bien voulu croire. Le récit historiquement bien campé se décline dans une simplicité profitable et offre l’occasion à leur héros en herbe de marcher avec beaucoup d’hésitation sur les traces d’Ulysse.

Il ne fait aucun doute que les rencontres sont nombreuses mais sont loin d’être épiques (pas de créatures fantastiques mais des hommes et des femmes) et suscitent en marge un certain humour (le prophète, Alcycone…). Elles se veulent quelque part formatrices pour le personnage qui va devoir se poser les bonnes questions et prendre conscience qu’il n’est pas aisé d’être un aventurier, surtout comme celui que l’on trouve dans les livres.

Graphiquement, Amélie Causse fait du bon boulot. Lancée par sa précédente prestation sur La commode aux tiroirs de couleur, cette dernière nous offre un dessin doucereux, colorisé avec soin. Il a la particularité de mettre en avant des personnages attirants, d’une belle expressivité, entourés de décors sans excès, suffisants pour bien cadrer les actions.

Un début d’épopée bien sympathique d’un personnage qui n’a pas fini de voir sa bravoure mise à mal. On attend la suite avec curiosité !

Par Phibes, le 18 décembre 2022

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