KOMA
La voix des cheminées
Addidas (pas comme les chaussures) est une petite fille toute mignonne, qui aide son père, ramoneur, pour les conduits plus petits. La cité industrielle ou ils vivent tout les deux offre pas mal de travail, mais encore faut il se dépécher pour ne pas être dépassé par la conccurence ! Or, le papa d’Addidas est hanté par le souvenir de sa femme , décédée quelques années auparavant !
La petite gamine souffre d’un mal étrange, qui la fait brusquement tomber, inanimée, sans raison. Ca ne dure pas vraiment très longtemps, à chaque fois, mais ça commence à s’aggraver. Les « spécialistes » ne savent quoi penser… Peut-être que finalement la solution est dans les profondeurs, la ou d’etranges créatures s’acharnent sur des moins étranges machines… Qui sait ?
Par fredgri, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
2731663189
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2 avis sur KOMA #1 – La voix des cheminées
Mon sentiment est identique à celui de Fredgri.
Koma est avant tout une histoire d’amour d’une petite fille pour son papa ce qui déjà, est quelque chose de magique ! Mais c’est aussi une histoire d’amour d’un papa pour sa petite fille même si ses yeux regardent invariablement au delà de sa petite bouille, vers la maman d’Addidas et vers tout le mystère qui entoure son départ, sa mort.
Le regard d’Addidas suffit à lui seul pour comprendre la profondeur et la force qu’elle met pour eux deux en même temps, il va de l’espoir au désespoir et il est un abîme de tendresse, de chaleur mais aussi de détresse .
Elle est un puits sans fond, qui entraîne avec elle dans une chute vertigineuse quelques êtres parmi les plus rêveurs, les plus perdus, ceux qui sont les plus vulnérables. Sa force à elle c’est de rêver et d’inventer un ami imaginaire qui l’accompagne dans le noir, à qui elle parle, qui la rassure et qui va la protéger contre tous ceux qui pourraient la laisser choir ou qui pourraient abandonner son papa. Elle a des démons comme tous les petits enfants, alors elle a aussi un ami qui la protége…. à moins que cet ange gardien là soit réel et qu’il existe vraiment ?
Grand coup de chapeau aux auteurs en tous cas car ils savent parfaitement bien mêler leurs émotions, et font de « Koma » une bande dessinée très originale, très personnelle, avec un dessin superbe, qui ferait craquer n’importe qui ou presque 😉
Une de mes bds coup de cœur de l’année 2003 !
Par MARIE, le 29 décembre 2003
Un nouvel album de Frederik Peeters, déjà, là, c’est une bonne nouvelle mais en plus avec Wazem ! c’est exceptionnel 😉
Ces deux auteurs Suisses ont progressivement construit une œuvre très personnelle, pleine de tendresse et d’émotion. Je me suis donc dit que cette fois nous allions avoir droit à un premier album de toute beauté ! Et je ne me suis absolument pas trompé !
Tout d’abord cette histoire s’ouvre sur la petite Addidas qui se relève après une de ses crises, cette maladie qui hante la moindre case de ce récit et qui ajoute une sorte de tension qui fonctionne merveilleusement avec la bouille trop mignonne de cette fillette (déjà que j’aime particulièrement le dessin de ce dessinateur mais en plus il sait superbement bien dessiner les enfants (et les femmes aussi, hehehe), avec leur grands yeux, leur sourire, bref tout est trognon !), ensuite nous la suivons et rencontrons son père veuf. Mais, malgré le charme de Addidas, l’ambiance est très sérieuse et dense ! Et c’est justement cette alchimie qui rend KOMA envoutant, il y a beaucoup de moments silencieux, calmes ou on prend le temps de se déplacer dans l’histoire, regarder les protagonistes et se perdre dans leur regard !
Mais KOMA c’est aussi de la tendresse, celle de deux auteurs qui aiment et chouchoutent leurs personnages, les prennent par la main et nous invitent à les suivre !
On pourrait bien sur entrer plus profondément dans les thématiques de cette histoire, la perte de l’autre, la solitude des héros qui les mine et les marginalise pour finalement les réunir (après tout je pense que c’est justement cette solitude qui amplifie le regard et la tendresse qu’ils ont pour le monde qui les entoure). Mais, à mes yeux, c’est surtout la volonté qu’a une enfant de vouloir dépasser ce monde d’adulte afin de trouver son salut et l’affection des autres (de ce point de vue la fin est magnifique de tendresse). On se retrouve presque dans du Dickens avec le ton larmoyant en moins !
Bon je relis cet album, il est trop beau et on se rejoint !
Très fortement conseillé en tout cas (un merveilleux cadeau de fin d’année) !
Par FredGri, le 23 octobre 2003