KONUNGAR
Invasions
Qu’Odhinn apporte son aide au royaume d’Alstavik ! Ce territoire qui vivait depuis plus de 10 ans une paix bien méritée après avoir vaincu les terribles centaures, voit ses frontières à nouveau menacées. Certes, les côtes de celui-ci sont l’objet d’assauts répétés des nefs celtes du Roi Lug. Certes, la répression intestine menée par le dissident Sigvald accentue les tensions au sein du royaume. Mais c’est surtout la réapparition des monstrueux centaures qui vient semer l’inquiétude dans l’entourage du roi Rildrig car le domaine royal, déjà affaibli, ne pourra y survivre. Aussi, afin d’éviter le désastre, une seule solution subsiste, celle qui consiste à réconcilier le roi et son frère Sygvald de façon à ce qu’ils s’unissent sous la même bannière pour vaincre les maléfiques envahisseurs. A moins que le souverain fasse appel une fois de plus aux services à son confident et mage Hilmar et à ses surpuissants guerriers berzerkers.
Par phibes, le 1 juin 2011
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Notre avis sur KONUNGAR #1 – Invasions
En ce premier semestre 2011, Sylvain Runberg a le vent en poupe puisqu’il aligne pas moins de 4 ouvrages aux genres totalement différents. Après Le 2ème tome des Carnets de Darwin, les premiers opus de Jack et de Reconquêtes, le voici qu’il brandit sous les yeux du lecteur une nouvelle saga ,qui devrait se décliner en 3 tomes, dont les accents nordiques rappelleront une autre saga dont il est également le créateur Hammerfall.
Assurément sensible à la mythologie scandinave et aux fresques guerrières des fameux Vikings, le scénariste nous en livre une évocation pour le moins puissante et fantastique. Faisant fi d’une narration ampoulée qui pourrait intégrer le registre documentaire ennuyeux, ce dernier joue à fond la carte de l’action tout en la contenant dans un cadre subtilement étudié (le royaume d’Alstavik) martyrisé de toute part, de l’intérieur comme surtout de l’extérieur.
Ce premier épisode pose massivement l’intrigue liée à l’invasion des hordes centauriennes qui nécessite, pour les assiégés, la réconciliation de deux adversaires de même sang, Sigvald et Rildrig. Autant dire que la demi-mesure n’existe pas dans l’esprit de Sylvain Runberg qui, s’il n’hésite pas à faire des retours en arrière dans le temps pour expliciter le différent fraternel, surfe sur la vague de la fantasy pure en faisant intervenir des êtres mythiques sanguinaires. Aussi, l’on recensera un degré de violence extrême dans cet album qui, évidemment, sera à l’origine d’une bonne dose d’adrénaline et d’une vigueur scénaristique haletante.
Il va de soi que le graphisme de Juzhen, dessinateur d’origine chinoise, ne peut qu’envoûter de par son réalisme d’une part et également de son surdimensionnement. Ce dernier évoque dans une colorisation remarquable la puissance des caractères et des corps, dans une restitution picturale sculpturale, musculeuse (bodybuildée pour les hommes), parfois monstrueuse quand il s’agit de dessiner des êtres mythiques sanguinaires, parfois sensuelle quand il faut dessiner la gente féminine représentée par la belle Elfi. Les décors sont également d’une beauté imparable, gigantesques et dépaysants, et viennent auréoler de leurs détails ensorceleurs les nombreuses scènes d’actions. A ce titre, l’artiste prouve qu’il maîtrise le mouvement et également les expressions les plus diverses.
Un excellent début d’aventure qui promet et qui ne génère qu’un seul regret inévitable, celui de devoir patienter pour lire la suite.
Par Phibes, le 29 juin 2011
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