KONUNGAR
Le châtiment
Le royaume d’Alstavik est en proie à un grand désordre. Alors que les celtes sous l’impulsion de leur roi se préparent à débarquer sur les côtes, les centaures ont déjà, de leur côté, bien entamé l’invasion du territoire nordique. Dans ce climat guerrier, les deux frères de souche royale, Sygwald et le haineux Rildrig se sont déchirés à la suite d’une trahison de ce dernier. Malgré tout, ayant seul la légitimité pour reprendre le royaume, Sygwald tente redorer son blason et finit par tomber entre les mains des centaures. Contre toute attente, ces derniers ont préservés les siens, avouant être venus pour se venger du roi Rildrig, auteur avec son père d’un acte inqualifiable vis-à-vis de leur peuple. Et pour cela, sous le couvert d’un accord, ils se doivent de rejoindre la capitale royale perchée. Mais cette dernière est le théâtre d’une désolation sans nom. Les Berzerkers, créés par le sorcier Hilmar pour contrer l’invasion, se sont retournés contre le peuple d’Alstavik et sèment le chaos. Le règne de Rildrig signerait-il ses dernières heures ?
Par phibes, le 18 novembre 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782723491365
Notre avis sur KONUNGAR #3 – Le châtiment
A la suite de deux épisodes antérieurs tonitruants qui nous plongeaient dans un climat guerrier incandescent, Sylvain Runberg vient, par ce troisième opus, nous livrer la conclusion de son aventure viking.
Après avoir dévoilé les intentions revanchardes des massifs centauriens à la fin du tome précédent, les péripéties se poursuivent donc autour des principaux protagonistes. Pendant que Rilgrid, voyant son royaume se déliter, s’enfonce dans une haine égoïste avilissante, Sygwald s’est rapproché des envahisseurs à quatre pattes pour reprendre ce qui lui a été ravi traitreusement.
Par ce dernier épisode, Sylvain Runberg qui vient enfin, dans un flash-back explicatif, dévoiler les raisons de la vengeance réclamée par les centaures, enfonce le clou en renforçant particulièrement la violence déjà bien présente dans toute la saga. De fait, un climat très hostile règne tout au long des 48 pages de cet ouvrage, climat entretenu par des actes souvent barbares perpétrés par des êtres sanguinaires (comme les Berzerkers par exemple). Le scénariste joue allègrement ainsi la surdimension et le fantastique tout en lorgnant sur la mythologie scandinave, dans un mix percutant qui ne laisse aucune place à la tranquillité. L’adrénaline ne baisse à aucun moment, preuve que l’artiste est arrivé à maintenir, grâce à un aller-retour rapide entre les personnages, un niveau de tension permanent suffisant pour rendre son équipée exaltante jusqu’à une (bonne!?) fin imparable, un tantinet acerbe.
Dans cette dernière ligne droite, Juzhen conforte son art de la disproportion. C’est surtout dans la physionomie de ses personnages qu’il se lâche, en créant des êtres musculeux à outrance, massifs et volontairement disproportionnés afin de renforcer le caractère violent de ces derniers. Beaucoup d’énergie ressort de ses vignettes, dans lesquelles on notera des affrontements bruyants et sanguinolents. Enfin, la colorisation issue de l’outil informatique fait ses effets, la plupart du temps assez froide pour bien camper la froidure et la barbarie ambiantes et également sur les personnages la force des caractères.
Un final réussi pour une série en bande dessinée, somme toute, qui vaut par sa démesure, sa violence et ses accents de légendes scandinaves bien prononcés.
Par Phibes, le 18 novembre 2013
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