Krull

Krull est un ogre, un vrai. Il enlève les enfants la nuit et les ramène à sa femme pour que celle-ci les lui prépare en ragoûts. Le problème, c’est que ces plats ne plaisent pas à Krull. Il n’aime pas la viande et n’aurait jamais du reprendre la succession de son père.

Un gnome se plaint d’être toujours assis sur des champignons. Il les connait par coeur les champignons. Il aimerait être un maréchal cynique, méchant, un archiduc pervers, un chef de police cruel et sadique. Une grenouille va lui proposer une potion pour qu’il puisse se métamorphoser en quelqu’un d’autre. Le gnome devient donc Dzybilyactun; un grand chef maya Totzil, un chef cruel et féroce. Mais…

Le grand Roi de pierre, héros de batailles oubliées, demande à un corbeau de l’aider à alléger sa peine…

Personne ne vient voir Hortruge, une belle jeune femme, car ce qu’elle touche se pétrifie et devient minuscule comme ce qui arriva à ce loup et à cet ours brun. Un jour, un chasseur s’égare devant sa maison…

Un vieil homme en quête de soutien vend une poupée, la seule qu’il ait et qui lui reste de la fortune de sa famille, pour 20 pfennigs à une baronne. Trois jours plus tard, le vieil homme voit sa poupée qui revient seule, par ses propres moyens…

Par berthold, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Krull

Sergio Toppi est un grand nom du neuvième art qui n’a pas fini de nous étonner avec son oeuvre.
Mosquito propose de découvrir pour ce mois de mars 2009, cinq contes germaniques revisités par Sergio Toppi.
Dans Krull, vous trouverez donc les récits suivants :

Krull : paru la première fois en 1984 dans la revue Alter Alter
Champignons : paru en 1983 dans Alter Alter
Le Roi et le Corbeau paru en 1997
Hortruge paru dans Glamour en 1987
Puppenherstellerstr.89 paru en 1982 dans Alter Alter.

Ces cinq contes finalement assez surprenant quand le lecteur se plonge dedans montrent encore une fois tout le talent de Toppi que ce soit pour nous conter une histoire ou pour sa maîtrise graphique.
Il use d’ironie et d’humour noir par moment. C’est même parfois cynique. Déjà, l’histoire de l’ogre qui en fait n’aime pas la chair fraîche et qui est malheureux vous donne le ton de ce que vous trouverez dans ces pages. Malgré l’humour noir ou l’ambiance qui ressort de ces contes, vous y trouverez par moment un peu de poésie, un peu d’amour. L’histoire du Roi et du Corbeau en est un exemple. Toppi par moment fait bien ressortir la morale de l’histoire comme celle de Champignons. La dernière histoire celle de la poupée, pourrait faire aussi un très bon film de Tim Burton. 

Coté dessin, que dire si ce n’est que je suis toujours en admiration devant la beauté de ce noir et blanc, devant la maîtrise de la construction des planches, des cases, des scènes et comment la lumière ressort. Tenez, prenez donc page 24 ou encore page 42 ou page 18 & 19 et puis, admirez l’atmosphère qui ressort grâce au graphisme de la dernière histoire.
Quel talent ! Toppi est vraiment un Grand Monsieur du petit monde de la bande dessinée.

Krull est un beau livre avec cinq contes que vous lirez et relirez avec grand plaisir à chaque fois. Et peut être que vous conterez plus tard à vos enfants et petits-enfants !

Par BERTHOLD, le 18 mars 2009

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