L e Tigre de Malaisie

Les côtes de Malaisie, XIXème siècle.

Des pirates combattent le joug colonial anglais. Parmi ceux-ci, il y a les Tigres de Mompracen dont le chef se nomme Sandokan. Ils mènent la vie dure aux troupes anglaises.
Le représentant de la couronne anglaise, Lord Guillonk, a sa nièce Marianne qui vit chez lui à Labuan. Sandokan a entendu parler de sa beauté. On la nomme d’ailleurs, la Perle de Labuan. Le pirate veut coûte que coûte la voir. Parti avec deux praos, Sandokan va croiser en mer, un croiseur anglais. Ce dernier va lui mener un rude combat…

Par berthold, le 27 août 2009

Notre avis sur L e Tigre de Malaisie

J’avais lu il y a quelques semaines dans un CaseMate que Casterman allait sortir un Hugo Pratt inédit !   Inédit, vous vous rendez compte? 14 ans après la disparition du créateur de Corto Maltese. Je me disais que ce n’était pas possible. Et si, c’était bien possible.

C’est vrai que lorsque vous lisez cet excellent livre d’entretiens écrit par Dominique Petitfaux, De l’autre côté de Corto, l’auteur et Hugo Pratt abordent le sujet de ce Sandokan qui n’était jamais paru et dont on a cru que les planches étaient perdues. Jusqu’à aujourd’hui.
Mino Milani et Hugo Pratt ont voulu en 1969 adapter l’oeuvre d’ Emilio Salgari, Le Tigri di Monpracem. Hugo Pratt en a donc dessiné la première histoire et malheureusement a abandonné la deuxième partie au bout de 4 planches. En fait, c’est surtout que depuis La ballade de la Mer Salée, le personnage de Corto Maltese commence à prendre de l’ampleur. Le journal de Pif lui a demandé d’écrire et illustrer de nouvelles aventures de ce héros.

Pourtant, lorsque vous allez découvrir cet ouvrage que Casterman a la bonne idée de le publier au format dit "à l’italienne", vous regretterez, tout comme moi, qu’il n’y ait pas eu d’autres aventures de ce personnage.
Le Sandokan de Pratt et Milani a une sacrée présence. Il a du caractère et du charisme. De plus, je trouve que la façon dont Pratt le dessine lui confère une certain charme. Jamais plus vous ne verrez ce personnage autrement..
Dans ce récit, il y a de l’aventure, de l’action, de la romance et une belle histoire d’amour.
Le noir et blanc d’Hugo Pratt ressort avec une telle puissance dans ces pages. Les scènes de mer, par exemple, prenez page 66, avec cette mer déchaînée, ces mouettes omniprésentes en premier plan ou encore en quelques traits la barque qui croise un navire anglais, ou bien la première attaque du navire de Sandokan.
Vous y découvrirez aussi que le bras droit et ami de Sandokan, Yanez, ressemble à Corto Maltese ou bien aussi à Hugo Pratt plus jeune.
Ce Sandokan est une invitation au voyage et à l’aventure. Cette lecture m’a fait vivre moult aventures.

Quelle bonne idée que d’avoir retrouver les planches et éditer 40 ans plus tard ce chef d’oeuvre.

La préface, très belle, est signée par Bernard Lavilliers. Alfredo Castelli raconte dans un texte illustré la genèse de ces planches, de leur perte jusqu’à leur retrouvaille. Puis Claudio Gallo nous parle de Salgari.

Ce Sandokan est un bien bel objet servi par un bel écrin et qui mérite vraiment une bonne place dans vos bibliothèques.
Sandokan est l’ évènement immanquable de cette rentrée  !
A noter que Casterman propose aussi dans un recueil de presque 700 pages intitulé WWII, des histoires de guerre signées Pratt, qui parurent à l’époque chez l’éditeur Fleetway.

Par BERTHOLD, le 27 août 2009

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