L'étrange voyage de R.L. Stevenson

Son père le destinait à devenir ingénieur, comme lui. Mais le jeune Robert Lewis Stevenson rêvait, lui, d’aventures et d’écriture, nourrit par une imagination débordante. Malgré une santé très fragile, malgré bien des épreuves, il va devenir un des écrivains les plus célèbres de l’Histoire malgré sa courte vie (il décèdera à 44 ans).

Mais cette existence fut riche d’amour, avec sa douce Fanny, et de périples, voire de péripéties, dignes de ses romans.

Par legoffe, le 7 novembre 2021

Notre avis sur L’étrange voyage de R.L. Stevenson

Cette étonnante biographie de Robert Lewis (ou Louis) Stevenson est la troisième collaboration des deux auteurs. Elle est également le dernier volet de ce qui est devenu une trilogie (avec Audubon et H.M.S. Beagle) évoquant la création et le XIXe siècle qui, selon Fabien Grolleau, est « l’époque qui raconte le mieux le passage du monde naturel au monde industriel qui nous a construits et qui nous empoisonne aujourd’hui ».

Ayant lu Audubon, j’ai retrouvé ici la même qualité, avec ce livre épais, à la belle couverture en impression mat et aux pages en papier doux et épais. Cela met vraiment en valeur les beaux dessins de Jérémie Royer. J’apprécie son coup de crayon très vivant. Il sait donner beaucoup de force à ses décors, valorisant les voyages entrepris par Stevenson et sa famille.

Et puis, quelle bonne idée d’intégrer des planches composées d’aquarelles lorsque l’on passe sur des séquences inspirées du journal de Fanny Van de Grift Stevenson, l’épouse de Louis. Cela permet de démarquer du reste du livre ces moments plus intimes, témoignages de cette femme qui a été d’une importance capitale dans la vie de l’écrivain, et à qui les auteurs rendent un hommage appuyé.

C’est donc un très beau roman graphique qui nous est proposé pour découvrir l’oeuvre de Stevenson à travers l’homme. Grâce à cette bande dessinée, nous touchons un peu de l’imagination et de la ferveur qui inspirèrent l’auteur de L’île au trésor ou de l’Etrange Cas du Dr Jekyll et de M. Hyde, entre autres.
Nous comprenons mieux ce qui l’a poussé vers ces voies qui donnèrent naissances à des écrits exceptionnels, parfois grâce à un contexte précis. L’épisode de l’âne, dans les Cévennes, n’est pas oublié, bien sûr et nous emmène, durant quelques pages, dans la campagne française.

Essayer de toucher à ce qui fait Stevenson et son oeuvre n’est pas chose facile. Fabien Grolleau a brillamment relevé le défi. La construction du récit est originale et s’appuie sur des moments clé qui, rassemblés, donnent corps à ce qui faisait l’âme et la valeur de Stevenson.

Par Legoffe, le 7 novembre 2021

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