L'histoire vraie d'un homme accusé à tort

Oui, je vais encore le dire… je ne lis quasiment jamais de manga. Au risque de passer pour un menteur, j’ai donc lu L’Affaire Sugaya d’une traite.
Totalement captivé par l’histoire, ayant comme tous, soif de justice je me suis précipité sur ce manga dont le résumé m’a donné envie de le découvrir.

Le sujet est grave, d’autant plus qu’il s’agit d’une histoire vraie. Une erreur judiciare peut faire basculer la vie de nombreuses personne, accuser à tort d’autres et laisser des innocents vivre tranquillement sans jamais être inquiété.
Même si l’on en connait le dénouement de cette histoire, il n’en reste pas moins que l’approche et la narration en est captivante. De pages en pages l’on s’attache aux personnages, l’on se sent aussi entrainer dans la spirale infernale des évènements, et l’on se surprend même à avoir mal au ventre en se demandant comment les évènements vont se poursuivre et se terminer.
Les rebondissements sont incessants, l’enquête captivante. Pour ma part je n’avais jamais entendu parler de cette affaire, ce manga est donc une bien bonne occasion de la découvrir.
L’un des intérêt, et non des moindres, de cet ouvrage, est de pointer la faiblesse de la presse au Japon. Aveuglement elle fait confiance aux autorités. Pas ou peu elle va enquêter de son coté et réaliser un vrai travail de journalisme. L’information est donc maitrisée et énivitablement faussée par les autorités. Mais au delà du Japon, la question se pose, qu’en est-il du journalisme dans le monde?
A noter quelques pages en fin d’ouvrage avec une interview des différents protagonistes, des photos de l’époque, qui nous permettent de nous plonger encore un peu plus dans l’histoire.
Un regret… celui que cette histoire ne soit qu’en un seul tome, alors qu’il aurait largement pu se faire en plusieurs. Juste histoire de s’attarder encore plus sur les différents évènements, approfondir et accentuer les rencontres, les sentiments, les partages et les difficultés que les journalistes ont rencontré.
A découvrir.

Par AUB, le 11 mars 2012