L'homme de la maison

 
L’homme de la maison nous raconte le quotidien de Yong, un jeune Singapourien : le décès de sa grand-mère, les dettes que n’arrive pas à payer sa courageuse mère à cause de l’addiction au jeu d’un père trop souvent absent, les quatre cents coups à faire avec son meilleur pote, sa passion pour les maquettes, son petit frère, le petit boulot qu’il a décroché dans un restaurant, ses rêves de gosse…
 

Par sylvestre, le 13 avril 2016

Notre avis sur L’homme de la maison

 
Singapour évoque plutôt aux Européens des gigantesques tours de quartiers d’affaires modernes grouillant de jeunes employés pressés et tirés à quatre épingles, le portable collé à l’oreille. Mais Singapour n’est pas qu’une entreprise modèle. Singapour, c’est un pays où vivent aussi des gens modestes comme Yong et sa famille, avec leurs joies et leurs peines, leurs réussites et leurs échecs, leurs habitudes et leurs coutumes, l’école, le boulot, les soucis et plein de toutes ces choses qui font les vies quotidiennes.

Adaptée d’un roman de Dave Chua ayant rencontré un vif succès et parue à Singapour en deux tomes en 2010 et 2011, cette BD dessinée par Koh Hong Teng dans un noir et blanc très réaliste nous ouvre les portes de ce Singapour de Monsieur Tout-le-Monde ; à hauteur d’homme, au sein d’une famille qui n’est ni totalement représentative, ni complètement hors normes. Le rythme y est très lent et on "ressent" les lieux (plus qu’on ne les découvre ou qu’on les visite) grâce aux relations qui existent entre les différents personnages et grâce à leurs échanges, à leurs discussions. C’est tout en ambiances et ça reste empreint d’un petit quelque chose qui nous est complètement étranger. On en vient à se faire la bête remarque que même à l’autre bout du monde, des gens vivent leur vie comme nous, simplement ; cela tout en comprenant le décalage des cultures, des climats, des attitudes. Ça nous en dit beaucoup sans être trop précis, ça nous plonge dans un univers bien différent du nôtre. Ça nous dépayse sans qu’on ait vu trop de pays… Un voyage immobile, et des rencontres qu’on n’aurait sinon jamais faites.
 

Par Sylvestre, le 13 avril 2016

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