L'homme qui marche

L’Homme qui marche est japonais. C’est un rêveur qui prend le temps d’entendre, de voir puis d’écouter et de regarder. Dans le Japon rapide et trépidant, un homme va lentement et se perd souvent dans un décor qui bouge beaucoup plus que lui. Mais le rêveur est imperturbable et ses songes éveillés le guident vers les oiseaux, en haut d’un arbre, dans l’eau, vers des éléments naturels qui le protègent et lui évitent de « bâcler ». L’homme qui marche est heureux et simple et sa sincérité lui montre les chemins de traverse, ceux de la liberté.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

2 avis sur L’homme qui marche

L’homme qui marche est un rêveur et le rêveur est un homme libre !
Quelle jolie façon de dire aux hommes qu’ils vont trop vite, qu’ils en oublient de regarder, d’entendre, de se rencontrer les uns et les autres, de se parler. Quelle jolie façon de montrer aux hommes que ne plus se parler, c’est se perdre et ne plus rien comprendre. Alors le rêveur de Taniguchi nous raconte les sensations qu’il éprouve au long de ses journées et cherche à nous montrer qu’il est dans la vérité, celle où les gens se comprennent encore, captent l’éphémère et que ce peu suffit souvent au bonheur !
C’est une petite illustration poétique simple comme le héros avec un dessin réaliste précis. Cette bande dessinée est une petite goulée d’oxygène dans un milieu bétonné et je vous conseille vraiment de la lire surtout si vous êtes déjà un peu rêveur, vous vous y retrouverez. Ecoutez en même temps « Il est Libre Max » de Hervé Christiani et on est pas loin du bonheur 😉

Par MARIE, le 27 juin 2003

Je viens de fermer cet album et je reste encore tout imprégné de cette douceur, ce calme qui, à chaque page, enveloppe le lecteur, l’emmène dans les rues, lui demande de regarder un peu les autres, de prendre le temps de s’asseoir, d’avoir une belle pensée pour sa femme, d’aider une dame, mais aussi d’être un peu curieux, simplement. Tanigushi nous demande de ne penser à rien, de se calmer.
Au travers de ces petites histoires c’est une leçon de vie qui nous est donné, bien zen, avec tout l’art de ce grand artiste. Des cadrages magnifiques, une narration particulièrement lente et des choix de séquence d’une très grande finesse. Petit à petit on entre dans la vision de cet homme, de sa femme et de leur chien Neige, qu’importe qui ils sont, ce qu’ils font, ce qu’il faut garder en tête c’est la tendresse avec laquelle « l’homme qui marche » regarde l’univers qui l’entoure pendant ces moments où il décide de descendre un arrêt de bus avant, ou il se retrouve les lunettes cassées a parcourir le chemin de la maison…
Je suis éblouit car je rêve d’être ce personnage et à la fois c’est ce genre d’album que j’aimerais, un jour, pouvoir faire ! On y retrouve tellement de choses positives, pures, essentielles qu’on se dit qu’encore une fois la culture japonaise peut s’universaliser et enrichir notre propre vision du monde.
Tanigushi nous montre aussi que les « mangas » sont loin de se limiter à des guerres de robots ou autres joueurs de baskets pré-pubères, il existe aussi tout un pan plus contemplatif plus proche du quotidien et des personnages, plus tranquille aussi. Je conseille particulièrement la scène ou l’homme décide de s’arrêter sous un cerisier, ou encore celle ou il a les lunettes cassées, elles me font encore de l’effet, c’est magnifique.
L’album idéal pour enfin prendre le temps de respirer un peu !

Par FredGri, le 24 septembre 2003

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