L'île du docteur Mayhew

(Batman 667 à 669)
Alors qu’il rejoint, accompagné de Robin, "Le club international des héros" qui s’inspire de lui, Batman va devoir affronter un mystérieux adversaire qui se fait appeler "Le gant noir". Ce dernier s’est introduit parmi les membres du club et commence à les tuer, un peu à la manière des dix petits nègres. Plein de ressources, le gant noir ne vas pas être très facile à vaincre !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur L’île du docteur Mayhew

Juste après son arc sur le fils de Batman et avant le fameux RIP, Grant Morrison retrouve son complice de Seven Soldiers, le surdoué J H Williams 3, dans cette histoire en Wodunnit, pas forcément très originale mais très divertissante au demeurant. Certes Morrison y est assez classique, loin de ses grands effets scénaristiques et peut-être plus dans l’exercice de style, mais, justement, le scénario, plus linéaire, n’en est pas moins très agréable, on se plait à suivre les indices, à chercher qui a fait quoi, d’autant que J H Williams 3 livre ici des planches magnifiques, croisant par ci par là les styles, expérimentant les angles de vue, les cadrages, les jeux de cases, comme à son habitude.
Cet album de Batman devrait donc, logiquement, plaire à tout ceux qui, justement, ne sont pas accros à Batman; On revient davantage sur les bases du personnages, le détective, un méchant dans l’ombre, un mobile et une identité à découvrir. La référence aux dix petits nègres est flagrante dès le début et la structure narrative suit justement celle du roman.
De plus Morrison, par contre, ici, plus fidèle à ses habituels tics scénaristiques, introduit ce fameux Club international, davatnage pour s’en servir comme d’un vecteur, mais aussi comme mise en abîme du mythe de Batman, du héros qui inspire, dont l’image se déforme, est réinterprétée. Alors qu’il s’attaque, sur la série, depuis quelques numéros, à réécrire l’univers de Batman, ce petit arc lui permet à la fois de souligner l’absurdité de cet univers costumé, mais aussi de rendre hommage à ces petits héros de l’ombre qui rêvent d’un peu de gloire et ne doivent souvent que se contenter de vagues miettes.
Sans être le chef d’oeuvre de l’année, cet album mérite très largement votre lecture, histoire de vous montrer que les super-héros ça n’est pas juste une histoire de slip moulant !

Par FredGri, le 21 mars 2009

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