L'usine à tête de gras

Cela commence par un bâtiment bizarre dans la forêt, deux amis un peu trop curieux entreprennent de le visiter, d’autant qu’il ressemble à une petite usine !
Ils découvrent qu’on y "fabrique" des "têtes de gras", ce sont des créatures bizrres, sorte de masses de gras avec un petit bec qui passent leur temps à se lamenter en attendant d’être câlinées. Ils sont élevés dans une sorte de bouillon infecte composé de luquide à base de molécule génétiquement modifiées, de poils d’ou émergent à un moment donné ces petites masses informes.
Le jeune garçon, qui semble être le chef, décide de réagir et de faire sauter cette satané usine.

Par fredgri, le 4 avril 2013

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Notre avis sur L’usine à tête de gras

Michel Esselbrügge nous entraîne dans un univers assez proche du nôtre tout en étant complètement décalé, voir même quelque peu malsain ! Ce jeune dessinateur allemand, dont c’est le premier album en français, se présente donc comme un jeune espoir plein de promesses avec cette histoire mêlant absurde et ambiance punk dans une fiction poétique qui demeure dérangeante tout de même.
L’Usine à Têtes de Gras met donc en avant les affres de la solitude, cette nécessité de se nourrir de la détresse d’autrui avec cet être artificiel, limite abjecte, qui passe son temps à se lamenter, demandant d’être réconforté perpétuellement.

Alors oui, ce petit album dérange, d’autant que le graphisme est sec, néanmoins je trouve paradoxalement qu’il dégage aussi beaucoup de finesse, ne serait-ce que par la direction prise dans l’histoire, le regard sans concession que porte le jeune homme sur la situation et sa volonté d’y mettre un terme ! Est-il le seul touché par l’absurdité de cette usine ?

Un récit qui ne laisse donc pas indifférent, plein de charme, mais plein de dureté aussi !

Très conseillé !

Par FredGri, le 4 avril 2013

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