La cage

« En cent quatre-vingt pages que ne traverse aucun personnage, Martin Vaughn-James bâtit un univers obsessionnel d’une rare puissance à partir de l’incessante transformation de quelques lieux et quelques objets : chambres peu à peu envahies par le sable, murs qui se lézardent à vue d’œil, larges taches d’huile, d’encre ou de sang, végétation proliférante qui recouvre des ruines, tableaux et cadres amoncelés dessinant le plus aberrant des musées… Un somptueux labyrinthe, un ouvrage étrange devenu un classique. »
Benoît Peeters 

Ce livre étrange met en parallèle des illustrations noir et blanc et des textes qui n’ont à priori rien à voir. Dans le cadre de ces planches se dessinent alors des lieux traversés par des cadres, des peintures, des objets, des symboles, mais aucun être humains…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur La cage

Un long travelling, une plaine, un temple, un mur, une ruine, un lit, une fenêtre, un long champ recouvert de fleurs, des taches d’encre, des cadres vides, une case qui devient un tableau qui devient un mur qui se fissure qui tombe en ruine qui devient poussière qui se reconstruit et nous continuons à avancer dans cet univers qui ne cesse d’évoluer, étrange témoin d’un schéma surréaliste. Entre le lecteur et l’auteur se créé un dialogue muet, une sorte de long frisson.
Que comprend on ?
La cage est en quelque sorte une plongée surréaliste dans la "création", ça n’est pas évident de vraiment tout appréhender, de saisir le rapport étroit entre l’image et le texte, il n’en demeure pas moins que c’est une oeuvre troublante, qui extrapole les limites de ce medium, est ce encore de la BD ? Je ne sais pas et qu’importe, Vaughn-James nous emporte vers un univers très particulier, presque abstrait, les objets et les lieux vivent, vibrent même d’une étrange onde, on les voit vieillir, se recouvrir de sable, du temps qui passe et du coup le lieu devient un personnage qui varie, qui se souviens par ses reflets, ses détails qui se rajoutent, un vêtement devient une feuille qui devient un appareil photo, la représentation devient l’art et de l’absence de personnage nait un vide qui en dit bien plus long que mille discours.
je ne connaissais pas cet auteur et je suis complètement fasciné par cette démarche, ce concept.
Les illustration sont magnifiques et envoutantes, et je continue à feuilleter ces pages, encore et encore
Le sens devient flou, je me laisse perdre à nouveau.
Quel plaisir.
Je continuerais mes impressions plus tard. Un avis qui se construit dans le temps.
Merci à vous, monsieur Vaughn-James.

Par FredGri, le 21 juin 2006

Publicité