La Chevaleresse

La jeune Héloïse a bien compris qu’à son époque, être une fille de noble lui interdisait toute ambition guerrière ! Elle qui rêve de se battre sur les champs de bataille doit se taire et obéir à sa condition en se bornant aux travaux de broderie. Mais, en secret, depuis qu’elle est petite, elle apprend à manier l’épée en compagnie du maître d’armes de son père.
En parallèle, Armand est, lui aussi, fils de noble, mais son tempérament est plus solaire, il aime l’Art, le calme loin des entraînements virils qui lui sont réservés. Cependant, il sait qu’il est hors de question d’aller montrer ses carnets de dessins devant sa famille…
Les deux jeunes gens sont malgré tout promis l’un à l’autre… Peut-être est-ce possible de s’entre aider ?

Par fredgri, le 21 octobre 2022

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Notre avis sur La Chevaleresse

On connait un petit peu Elsa Bordier maintenant, elle a signé La grande ourse, Maléfices, on l’a aussi vu sur Doggybags ou Midnight tales.
Ici, elle est accompagnée par Titouan Beaulin qui livre son premier roman graphique. Un style qui manque parfois d’assurance dans les coins, qui mériterait d’être un peu plus "fignolé", plus expressif aussi, mais qui sert très bien le récit.

Le scénario nous entraîne dans un Moyen-âge typique, avec une approche insistante sur le rôle de la femme et de l’homme. La scénariste inverse les rôles, donnant des ambitions plus guerrières à la jeune héroïne et des inspirations plus artistiques à l’homme. On reste un peu dans le cliché, c’est vrai, mais c’est assez adroitement amené, je trouve, surtout quand les deux jeunes gens doivent collaborer en imaginant un assez intéressant stratagème pour se substituer l’un à l’autre !

Aujourd’hui en plein débat inclusif ou les genres se redéfinissent avec passion, ce récit prend une tonalité très engagée, certes, mais très respectueuse des uns et des autres ! Un vrai propos qui ouvre des pistes vers des personnages qui apprennent de leur parcours, qui s’éloignent des idées reçues, qui refusent de se cantonner dans des images d’Epinal, derrière un simple combat idéologique sans tonalité, sans dialogue !

Et quand bien même il peut rester quelques maladresses deçi delà, cette Chevaleresse semble nous indiquer la voie vers un nouveau récit d’aventure plus moderne !

Vivement conseillé !

Par FredGri, le 21 octobre 2022

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