La cité du bonheur

Dans une cité construite par les humains et totalement coupée du reste de la planète Héos depuis la révolution menée par les autochtones, diverses peuplades tentent de vivre en harmonie sous la coupelle de Kognar, un ancien héros de la résistance. Ned, fils d’un ancien contremaître tyrannique du temps où les héossiens étaient dominés par les terriens, subit l’autorité de ce dernier qui le pousse à rentrer dans sa combine, celle de monnayer des cartouches à prix d’or. Bolos, de son côté, est féru de vestiges technologiques d’ancienne civilisation qu’il exhume illégalement. Quant à Miel de lune, elle use de ses dons d’incantation d’esprit-soigneur pour soulager les maux de ses proches. Jusqu’à ce que lors de l’une de ses pratiques, elle apprend que sa vie est menacée. Quelle est donc ce danger qui la guette ? Viendrait-il du sinistre caïd ygwan et de sa bande de malfrats ou d’un autre individu ?

Par phibes, le 31 août 2022

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Notre avis sur La cité du bonheur

S’inspirant de l’univers du jeu de rôle Shaan qu’il a créé en 1996 et qu’il a complété en 2013, Igor Polouchine se fait appuyer par Rodolphe Gilbart et l’illustrateur Fabrice Weiss pour le transposer dans celui de la bande dessinée. Après un préambule évidemment nécessaire pour bien cadrer les péripéties qui vont suivre et les effets néfastes d’une colonisation outrancière, l’aventure au sein de la cité du bonheur, métropole déliquescente cosmopolite et isolée débute.

Pour cela, nous suivons le parcours d’un quatuor de jeunes individus, un humain et trois héossiens aux particularités bien marquées qui, après un tour de présentation, vont se lancer dans une quête de sauvegarde de leur amie, Miel de Lune, prise à partie par un personnage bien sombre. L’on concèdera que les péripéties qui s’enchaînent ne sont pas d’un niveau bien élevé contrairement à l’univers dans lequel ils déambulent se veut beaucoup plus cossu et beaucoup plus captivant. L’intrigue qui en ressort reste donc plutôt conventionnelle et n’amène pas beaucoup de surprise. Elle a le désavantage de ne pas leur donner une réelle présence, ce qui est dommage en soi car l’histoire perd de fait en crédit.

Côté dessin, Fabrice Weiss fournit un bel effort via un style qui est loin de déplaire. En effet, on pourra saluer le soin qu’il a pu apporter à retracer cette fameuse cité exotique dans laquelle de nombreuses ethnies se croisent dans une cohésion incertaine. Pareillement, il anime des personnages intéressants par leur différences, selon des plans bien étudiés.

Un album en demi-teinte qui aurait pu présenter un récit plus étoffé pour mieux saisir le concept général de cette cité.

Par Phibes, le 31 août 2022

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