La compagnie des longs chemins

Les festivités organisées en l’honneur de la déesse Anoïa ont mis nombre d’habitants en route vers la capitale Impéria. C’est ainsi qu’ont voyagé ensemble le nain Rodolwinn, l’elfe Lügol et Eidrick, venu se joindre à eux.

Ces trois-là ne se connaissaient pas auparavant, mais ils allaient pourtant très rapidement devoir composer les uns avec les autres : après avoir été à l’origine de l’incendie d’une taverne, ils allaient devoir fuir les forces de l’ordre, accompagnés par la tenancière de la taverne considérée elle aussi (injustement !) comme personne ayant troublé l’ordre public…

Leur séjour à Impéria tourna donc à la lutte pour leur liberté dans les souterrains de la ville. C’est là qu’ils rencontrèrent Pinvent, un apprenti clerc qu’ils décidèrent d’aider dans une quête dont l’enjeu était la paix dans le pays…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur La compagnie des longs chemins

Ce ne sont pas des bandits de grands chemins comme pourrait vous le faire croire le titre de la bande dessinée, mais pour autant, nos héros sont loin d’être des anges ! L’un après l’autre, ils entrent en scène jusqu’à former une petite bande bien hétéroclite, élément typique de toute aventure d’heroic fantasy !

Un nain, un elfe, un humain, un orque, une hobbite… S’il en manque, ce n’est pas faute en tout cas d’en avoir placé un maximum ! Mais leurs personnalités plus ou moins respectables n’empêchent pas que leur union est utilisée pour deux bonnes causes : d’une, l’existence de cette BD et de deux, l’aide dont a besoin Pinvent, un autre personnage qui viendra (avec d’autres) compléter le casting.

Si La compagnie des longs chemins se fait forte d’utiliser moult ingrédients qui ont fait le succès d’autres séries HF désormais cultes, ses auteurs Hughot et Chavot peinent cependant en l’état des choses à obtenir un résultat dont la qualité fidéliserait le lecteur. D’une part par ce manque d’originalité qu’on pourrait leur reprocher dans le background et le casting ; mais ça, j’oserais dire que c’est une figure imposée par le genre. D’autre part, parce que le scénario se cherche assez longtemps sans vraiment convaincre (une équipe qui se compose et surtout reste soudée sur la base de pas grand chose, une aventure qui se réoriente lorsque Pinvent entre en scène, des gags assez convenus et un dénouement sans grande surprise) Et enfin un graphisme encore un peu jeune, avec des décors classiquement assez pauvres et une mise en couleurs essayant avec plus ou moins de réussite d’embellir le tout sans nuire à l’encrage…

Attention, ne nous méprenons pas. Cette bande dessinée a certes ses faiblesses et elles sont malheureusement assez nombreuses. Pour autant, qui dit progrès à faire ne tue pas dans l’œuf et La compagnie des longs chemins saura quand même probablement séduire un lectorat jeune et pas encore « formaté Troy »… Reste qu’une BD, c’est un produit qui subit la concurrence et il n’est pas certain qu’après avoir lu cet album et un autre dans le même style, ce jeune lectorat dont il est question plus haut préfère notre brochette de héros menée par Eidrick à d’autres « formations » toutes aussi originales…

A leur décharge, les auteurs ont fait le pari avec cette BD de faire tenir en un seul tome tout un univers : création, aventure et chute. S’il est facile d’y déceler des défauts, il faut leur reconnaître que ce challenge auquel ils se sont frottés aurait valu à bien d’autres artistes le même genre de retours difficiles à lire ou à entendre…

La compagnie des longs chemins est en effet un one-shot. Cela dit, et c’est le cas aussi des Elfes de Miloria, une autre BD du catalogue Sortilèges des éditions Clair de Lune, la fin de l’histoire est telle qu’on ne serait pas étonné qu’une suite puisse exister un jour ; en tout cas, les éléments qui pourraient justifier une suite sont là : la flûte et le pouvoir que les sons qu’on en tire semblent avoir…

A la réflexion, après la lecture, on ne demanderait qu’une chose : donner sa chance à un second volume et à ses auteurs puisque si le potentiel est là, l’inspiration et l’audace ont par contre été trop discrètes dans ce premier tome.
 

Par Sylvestre, le 16 octobre 2008

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