LA COURONNE DE FRANCE
De Charles VII à Charles VIII

Après un premier volume dédié à Philippe II Auguste et Philippe IV Le Bel, Jean-Pierre Pécau continue à relater l’Histoire de France et ceux qui l’ont régie. Ce deuxième tome s’attache donc cette fois-ci à deux personnages historiques voire deux règnes durant lesquels la Couronne des Lys a été fortement marquée par de nombreux évènements.

Toujours dans une facture pour le moins de qualité, cet opus développe, certes assez rapidement mais dans une verve fournie et des plus instructives des faits authentique qui ont profondément conduit la France à connaître grandeur et décadence. A cet égard, le récit sur les deux monarques concernés est pétri d’anecdotes liées aux monarques mais aussi à d’autres personnages clés qui ont influencé le cours de leurs souverainetés.

C’est ainsi que nous croiseront l’un des personnages emblématiques de l’Histoire de France à savoir Jeanne d’Arc qui a contribué grassement au redressement du royaume lorsque celui-ci était grevé par l’oppresseur anglais. Alexandre de Bourbon tirera également sa part de notoriété, certes sombre en ce qui le concerne. Par ailleurs, on rencontrera le duc Louis II d’Orléans, beau-frère de Charles VII et futur roi Louis XII succédant à Charles VIII, personnage pour le moins exubérant aux multiples facettes. D’autres personnages comme Maître Jacques, chef des écorcheurs et individu (fictif et très mystérieux), viendront subtilement agrémenter le récit.

On se plait énormément à parcourir les deux chapitres par le fait que Jean-Pierre Pécau a l’avantage de mêler Histoire d’antan et restitution moderne, à la faveur d’une forme presque aventureuse. Evidemment, compte tenu du format de l’album, beaucoup d’informations sont divulguées qui peuvent susciter l’envie de chercher ailleurs des compléments.

Au niveau de la mise en images, deux artistes interviennent dans cette restitution historique. Marco Pizi, en premier lieu, et Roberto Viacava, en second, nous offrent un travail extraordinairement réaliste, chacun dans son style. Les écoles italienne et argentine sont donc à l’honneur dans une richesse picturale, détaillée à souhait, qui évidemment trahi une recherche documentaire exceptionnelle. A noter que ses superbes coups de crayons ajustés sont magnifiés par une colorisation hispano-belge signée d’une part par Diégo L. Parada et d’autre part par Bertrand Denoulet.

Une revisite luxueuse de la grande Histoire de France signée par un scénariste qui connaît remarquablement son sujet et qui sait s’entourer de graphistes particulièrement efficients. On en redemande, surtout que le prochain volume va mettre en valeur François 1^er.

Par Phibes, le 01 février 2025