La débauche

Dans un Paris contemporain, un homme est en cage au zoo du Jardin des Plantes. Comment est-il arrivé là ? Qui est-il ? Très vite les médias s’emparent de ce fait divers et on apprend bientôt que cet homme est au chômage… Après quelques jours d’exposition, au petit matin il est retrouvé pendu. Suicide, meurtre ? Commence alors une enquête menée d’une part par Justin, petit flic à l’éthique bancale et en parallèle par sa copine – qui deviendra très rapidement son ex-copine – qui n’est autre que la vétérinaire du zoo.

Par melville, le 7 janvier 2010

Notre avis sur La débauche

Une première fois éditée chez Futuropolis-Gallimard en 2000, cette bédé atypique de Jacques Tardi et Daniel Pennac est de nouveau disponible chez Futuropolis et avec pour l’occasion une nouvelle couverture (pas forcément plus réussie que la précédente…)

Cette bédé est dédiée, je cite : "Aux virés, aux lourdés, aux dégraissés, aux restructurés, aux fusionnés, aux mondialisés. Bref, à tous ceux qui se retrouvent sur le carreau.", le ton est donné ! Car sous ses allures de polar, l’histoire ce révèle être en fin de compte une fable cynique et amer sur les abus de pouvoir du grand patronat. Ici il faut comprendre le mot débauche comme "dé-bauche", c’est-à-dire "désembauche".

On retrouve ici avec beaucoup de plaisir le Tardi fantasque et cynique d’Adèle Blanc-Sec, du Démon des glaces ou d’Adieu Brindavoine. Bourré de détails un peu loufoques et avec toujours ce ton inimitable : les fans de Tardi apprécieront. On notera également quelques petits clins d’œil à Adèle Blanc-Sec. Et même si le scénario comporte quelques raccourcis ou petites facilités dans son déroulement, peu importe car ce n’est pas ici l’essence même de cette bande dessinée.
Côté dessin le trait de Tardi est toujours égal à lui-même, tout simplement génial avec cette très forte personnalité et ces "gueules". La couleur permet une nouvelle fois d’accompagner et de souligner cette fausse légèreté de ton et renforce ainsi encore un peu plus le cynisme de cette fable.

La débauche, ovni de la bande dessinée, est fortement recommandée aux amateurs du travail de Tardi qui ne l’auraient pas encore lu et aussi à tous les autres !

Par melville, le 7 janvier 2010

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