La déesse aux yeux de Jade

Initialement paru chez Milan en 1988, cet album est ressorti chez Delcourt à l’occasion de la sortie du Julien Boisvert 4. C’est l’occasion, surtout, de découvrir les débuts de deux auteurs, Dieter et Plessix qui, même si l’album est loin d’être représentatif de ce qu’ils produiront ensuite, n’en reste pas moins une très belle découverte, pour tous les amateurs de Plessix.
Son style a déjà sa structure, son adroit mélange entre "gros nez" et détails foisonnants fonctionne à merveille. On est tout de suite charmé par les ambiances de cet album qui se dévore agréablement d’une traite !

Alors bien sur, cela ne va pas super loin, le scénario reste bon enfant, de l’aventure assez générique, teinté d’humour, de rebondissements, de trésor caché, de princesse et de grands méchants vilains. Mais c’est une formule assez bien rodée des plus sympathiques !

Après, en effet, cet album gagne en charme par effet rétroactif, en y revenant après avoir lu les autres œuvres de Plessix, histoire d’y voir les prémices de ce qu’il deviendra ensuite.
D’ailleurs, initialement, cela devait être le premier Julien Boisvert, mais Milan a demandé aux auteurs de rajeunir le héros pour pouvoir être publié dans une collection faite pour les enfants, afin qu’ils puissent s’identifier au jeune Benjamin !

Une curiosité surtout, mais très conseillée quand même !

Par FredGri, le 10 mai 2021