La digue

Un monde étrange, insolite, construit autour d’une digue.
La digue : le lien entre les villes et les hommes. Cette digue qui rassemble ou désunit les êtres. Cette digue interminable, infinie ; construction sans but ni limite, sans départ ni arrivée. Les êtres qui peuplent ce monde étrange sont singuliers : leurs règles, leurs mœurs : rien de conventionnel.
Un jeune homme va être condamné pour outrage aux bonnes mœurs. Il devra se rendre au bout de la digue. Mais qu’y a t’il là bas? Y a t’il un ailleurs?
Alors que les hommes scrutent l’horizon attendant, espérant quelque chose qui n’arrive pas, le jeune homme va t’il découvrir la liberté – peut être d’avantage.

Par Valérie, le 1 janvier 2001

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2 avis sur La digue

« La digue » est un étrange album en noir et blanc. Personnellement je ne connaissais pas trop Alfred, des amis m’ont poussé à le découvrir et ce fut une très bonne surprise. Les dessins, donc, sont tres agréables, très personnels, cet auteur est jeune et déjà il a un style bien à lui, j’admire surtout les tronches des vieux qui scrutent l’horizon.
Là on n’est plus dans un univers ultra réaliste mais réellement dans un monde complètement décalé, où les « héros » découvrent avec nous l’histoire au fur et à mesure de l’album. Ce que j’apprécie d’ailleurs dans ce scénario de Corbeyran c’est qu’il ne nous explique pas tout, il nous laisse nous poser des questions, essayer de trouver des voies, mais surtout il nourrit son album de petits thèmes particulièrement riches qui renforcent par ci par là l’ientification à ces drôles de personnages confrontés à l’absurdité de ce monde. Un bon album dont la sortie a été bien trop discrète !

Par FredGri, le 7 avril 2003

La digue réunit Corbeyran et Alfred. Et à l’instar d’Abraxas, c’est ici l’union réussie entre un scénario original et un dessin totalement adapté au monde créé.
Le dessin est en noir et blanc, très simple, presque enfantin et s’adapte comme par magie à cet univers loufoque, décalé.
Et au programme, le problème de l’apparence, les changements de point de vue, la solitude humaine, l’uniformisation, le conservatisme. Il s’agit également de l’absurdité de la vie, de l’attente. Attente de qui? De quoi?
A la fois profond et terrible – dans cet absurde, il y a du Camus et du Kafka – et aussi drôle, gai, émouvant, onirique et plein d’espoir.
Il s’agit tout simplement d’une belle réussite et d’un grand moment de la BD.

Par Valérie, le 1 avril 2003

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