La dinde

Animal de basse-cour, la dinde peut être mise à toutes les sauces, de la plus relevée à la plus subtile, surtout quand elle fait naître chez des bloggers avertis tels Thomas Pawlowski et Alice Djian une certaine ébullition neuronale. Aussi, au propre comme au figuré, cette appétissante bestiole à la plume rebelle et au glouglou caractéristique en fait tout un plat lorsque son patronyme est associé, humoristiquement parlant, à une thématique des plus variées. Dinde, vous avez dit dinde, n’attendez pas la noël pour vous la farcir !

 

Par phibes, le 3 septembre 2011

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Notre avis sur La dinde

A l’image du Chat de Philippe Geluk, La Dinde, autre animal commun qui se voit humanisé, a gagné son droit à l’image. Grâce à elle, aux éditions Balland et à la verve duveteuse du tandem constitué par deux adeptes du blog, Thomas Pawlowski et Alice Djian, que l’on peut découvrir sur www.ladinde.com, cette dernière voit son nom trituré, amalgamé, être la base de toute sorte de clins d’œil et de calembours.

Le moins que l’on puisse dire est que les auteurs s’en donnent à cœur joie et nous font découvrir cette sympathique volaille et autres emplumés (coq, canard) au travers d’une galerie de strips très imagés. Tout est pratiquement prétexte à mettre en avant cet oiseau au long cou et à l’œillade globuleuse. Thomas Pawlowski fait feu de tout bois, inspiré par une palette inépuisable de thèmes et d’expressions puisés dans notre quotidien et crée facilement le jeu de mots lié à son oiseau de prédilection transformé en palmipède de bon augure.

Le ton est des plus enjoués, le gag parfois tiré par la crête est assez risible et les effets ont un côté séduisant. Les quelques 90 pages qui composent cet album souple de petit format se picorent aisément, dans une simplicité d’expression humoristique convaincante.

Le trait stylisé et informatisé d’Alice Djian a son charme. Usant d’une représentation statique et d’un découpage strict en une ou plusieurs vignettes, elle met en évidence son personnage à plumes dans des expressions qui se suffisent à elles-mêmes pour accompagner le texte enluminé du scénariste.

Une petite intégrale de strips qui a de la cuisse et qui reste à consommer sans modération pour ceux qui aime le gag léger. C’est "dinde", non ?

 

Par Phibes, le 3 septembre 2011

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