La disparue de Montgeron

 
Julien et Adrienne sont jumeaux, enfants de la domestique d’un meunier de Montgeron. Avec leur mère, un beau jour de cette année 1788, ils partent au marché de Melun. Leur itinéraire passe par la forêt de Sénart qu’on dit de moins en moins sûre. Malheureusement, ces dires se révèlent vrais : Julien, sa mère et sa sœur se font attaquer par des brigands. Les deux premiers s’en tireront avec quelques blessures, mais Adrienne disparaîtra…

Pendant près de 12 ans, Julien cherchera sa sœur : il est persuadé qu’elle est toujours vivante. Sa quête se fera sur fond des événements qui vont marquer l’Histoire de France en cette fin du XVIIIème siècle.
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur La disparue de Montgeron

 
Préfacée par Alain Josse, alors maire de Montgeron, cette bande dessinée imprimée en 1988 l’a été dans le cadre des célébrations du bicentenaire de la révolution française.

Montgeron est une commune du nord de l’Essonne, limitrophe avec le département du Val-de-Marne. Sa proximité avec Paris en a fait une commune fortement concernée par les événements parisiens de 1789 et des années qui suivirent. Le récit ne s’y cantonne pas pour autant et d’autres villes comme Paris, bien sûr, ou encore Brie Comte Robert voient se dérouler des épisodes. D’autres encore sont citées, comme Melun, Yerres ou Villeneuve-Saint-Georges.

Les deux auteurs, Jacarbo et Saint-Michel, sont Montgeronnais. Leur BD a été traduite en 3 langues : l’anglais, l’allemand et le portugais du fait des jumelages existant entre Montgeron et des villes de ces pays.

Au niveau du scénario, j’ai trouvé dommage que beaucoup (trop ?) de choses "y passent" : les révoltes du pain, la prise de la Bastille, l’affaire du courrier de Lyon, etc… Trop peut-être pour un one-shot. Tant et si bien que l’intrigue liée à la disparition d’Adrienne n’est plus qu’un vague prétexte. Il y a donc à mon avis déséquilibre entre ce qu’on croit pouvoir attendre de la BD et ce qu’on y trouve (même si je dois dire que le principal est basé sur des faits réels et est donc d’intérêt).

Pour finir d’appuyer là où ça fait mal, je vais avouer qu’en plus, malheureusement, l’explication finale de la disparition d’Adrienne m’a déçu. Dommage !

Côté dessin, on a là un coup de crayon classique avec une mise en couleurs désormais un peu vieillotte mais on s’y fait bon gré mal gré. Eh oui… Le temps passe et les techniques changent !

Cette BD a fait l’objet d’un tirage de luxe numéroté en plus du tirage normal. La disparue de Montgeron est une "curiosité culturelle locale" qui ne manquera pas d’intéresser tous ceux qui habitent ou connaissent le coin ainsi que tous les lecteurs qui ne se lassent pas de se faire raconter une fois encore la révolution française.
 

Par Sylvestre, le 9 mai 2006

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