La Douce

Leon Van Bel a 50 ans passés. Il est proche de la retraite. Son métier est machiniste-mécanicien sur la "12.004", la Douce comme il l’appelle. Il a commencé à 16 ans et n’a jamais lâché, pas un jour d’arrêt.
Mais aujourd’hui, c’est différent. Le travail ne sera plus le même puisque l’on passe à l’électricité et que le Grand téléphérique s’installe de plus en plus. Van Bel sait que sa Douce va finir à la casse, dans un endroit abandonné. Il ne peut l’accepter et malgré sa maladie, il tentera tout pour la sortir de là et l’amener dans un endroit meilleur. Dans sa quête, il va croiser la route d’une jeune femme, muette, qui lui donnera un coup de main…

 

Par berthold, le 18 mai 2012

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Notre avis sur La Douce

Tout petit, le monde du train -miniature- m’a fasciné, comme de nombreux enfants. Je me souviens de cet endroit où nous pouvions assister au départ de diverses locomotives, de trains et pendant un moment, nous pouvions rêver un peu. Aujourd’hui, c’est fini tout ça. Je crois bien que cela n’existe plus et puis les jeunes d’aujourd’hui, ils sont intéressés par d’autres choses et non plus par ces vieilles machines à vapeurs.

Et voilà qu’aujourd’hui, François Schuiten se penche sur l’un de ces "vieux" trains, la locomotive Atlantic de type 12. Avec son talent, il va imaginer une aventure humaine où un mécano, qui a passé toute sa vie à conduire la 12.004 va tout faire pour la retrouver et la sauver. Cet homme nommé Van Bel, lui a donné un petit nom : La Douce.
Cette histoire est aussi une histoire d’amour entre l’homme et sa machine. Van Bel nous fait pitié avec sa vie passée à conduire son train et qui va tenter l’ultime aventure pour la sortir de l’oubli.
Schuiten a conçu un univers assez surprenant. Il y a de l’idée avec ce téléphérique qui parcourt le pays et qui permet à Van Bel de pouvoir circuler (clandestinement) pour tenter de retrouver sa Douce. L’auteur installe un second personnage, une jeune femme muette sur le passé de laquelle on ne connait pas grand chose et qui va s’avérer jouer un rôle crucial dans ce périple.
Le scénario est fort réussi, prenant et passionnant. Le récit ravira sans aucun doute les amateurs.

Le graphisme de Schuiten, en noir et blanc, est vraiment magnifique. Il nous offre de très belles scènes, surtout celle mettant en scène ce train. Il est vrai que le 12.004 a une très belle ligne. Je ne connaissais pas du tout ce train et je suis étonné qu’une superbe machine comme celle là, n’ai pas été plus mis en avant par les esthètes. Heureusement qu’avec l’aide de Schuiten, la 12.004 va connaitre une "nouvelle vie".

Il y a de très belles pages dans ce récit. L’auteur a laissé éclater tout son talent pour faire vivre ce train.
A la fin, vous trouverez une "biographie" de ce train, accompagnée de photos d’époques. 
Vous pouvez vivre aussi une expérience, un voyage en 3D avec la Douce. Un encart vous dit comment faire. Il suffit d’avoir le livre, de prendre la page de garde et d’utiliser sa webcam. Ce moment vaut le détour.

La Douce est une très belle histoire, une très belle aventure qui permet de faire connaitre un train de légende, outre le fait de nous donner une très belle lecture.
Ce chef d’oeuvre est fortement recommandé et mérite une très belle place dans votre bibliothèque. 

Par BERTHOLD, le 18 mai 2012

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