LA FAUNE SYMBOLIQUE
Le roi Cerf

Par décision divine, le cerf a été proclamé roi de la forêt. Orné d’une belle couronne de bois, le noble animal a donc tenté de s’imposer parmi ceux qui partagent son territoire. Mais son orgueil l’a perdu et il est devenu vaniteux et peureux. Toutefois, au fil du temps, il a pu gagner ses titres de noblesse et ce, grâce à sa majesté et son rapport devenu privilégié avec l’homme. Sous le couvert de cette belle légende, le jeune Edouard consolide ses connaissances de la faune forestière auprès de Gilbert, le garde-chasse de son grand-père. A force de sorties dans les bois et de rencontres extraordinaires, celui-ci lui permet approfondir largement son savoir sur l’imposant cervidé autour duquel nombres de récits et de légendes gravitent.

Par phibes, le 21 novembre 2024

Publicité

Notre avis sur LA FAUNE SYMBOLIQUE #2 – Le roi Cerf

Après avoir mis en lumière le renard dans toute son authenticité et son intelligence, Jean-Claude Servais continue à agrémenter son arc animalier empli de symbolique. Avec ce deuxième volet, l’auteur nous invite à découvrir l’un des plus beaux spécimens qui arpentent nos forêts auquel le titre de roi a été donné. L’animal en question est le cerf, animal ancestral qui se veut lui aussi emblématique.

Pour cela, le récit proposé se veut à l’image du précédent. Jean-Claude Servais a voulu rendre hommage au cervidé via une succession de légendes plus ou moins lointaines, de la mythologie au moyen-âge, liées entre elles par une évocation plus actuelle dédiée au jeune Edouard et à son grand-père aristocrate et amateur impénitent du cerf.

Si les légendes mises en avant restent des plus enchanteresses par leur sentimentalité bien ciblée en rapport avec le roi de la forêt, l’histoire d’Edouard a l’avantage de reposer sur une trame contemplative en hommage à la majesté de l’animal concerné et sur une petite intrigue qui relie deux garçons et le baron. Une fois n’est pas coutume, Jean-Claude Servais se complait dans cette naturalité qui lui colle à la peau et qui lui permet d’écrire des histoires fictionnelles à dimension humaine. Celle d’Edouard en est la preuve et dégage une belle sensibilité bien confondante.

Côté illustrations, on retrouve la même ferveur artistique dispensée dans les nombreux tomes antérieurs. Aidé par les couleurs généreuses de Guy Raives, l’artiste ne plaint pas son coup de crayon qu’il veut le plus réaliste possible pour bien transcender les gentes animalières et humaines, les expressions, les évocations majestueuses, la beauté des sites dans le respect des modèles et de la tradition. Le message reste donc bluffant, certes classique, mais d’une portée honorifique impressionnante.

Un nouvel appel à la beauté de l’animal et de son territoire servi par un Jean-Claude Servais qui confirme très visiblement son amour pour Mère Nature.

Par Phibes, le 21 novembre 2024

Publicité