La Forêt Magique de Hoshigahara
Volume 1

La couverture est un appel à entrer dans la forêt. Son graphisme est magique, à l’instar du monde qui vous attend à l’intérieur du manga. Ces dessins d’une grande douceur cachent pourtant des propos on ne peut plus adultes, qui nous parlent de façon étonnante de la vie, de la mort, de l’abandon. Une expérience déroutante.

Les éditions Rue de Sèvres, pour leur nouvelle collection « Le Renard Doré », misent sur une offre éclectique, faite de pépites mises en valeur par une belle qualité d’impression. La forêt magique de Hoshigahara s’inscrit parfaitement dans cette stratégie. Le livre est vraiment très joli. Les deux personnages de la couverture, entourés de nature, nous donnent envie de les suivre. 

Ils nous ouvrent un monde étonnant. Hisae Iwaoko imagine, derrière les éléments naturels, des esprits magiques. Ces créatures sont tantôt drôles, tantôt émouvantes, mais toujours surprenantes, de par leur apparence ou leur tempérament. 

Elles vivent des aventures mystiques, évoquant les drames de l’existence, très humains ceux-là. D’ailleurs, c’est bien un garçon « ordinaire » qui accompagne les esprits magiques, faisant le lien avec notre monde. 

Les dessins sont vraiment réussis, assez mignons, même s’ils ne sont pas destinés aux enfants. Comme je l’écrivais plus haut, la forme comme le style narratif, peuvent dérouter. Mais les amateurs de récits fantastiques, cherchant originalité, intimisme et allégories, devraient se plaire parmi les habitants de cette forêt.  

Par Legoffe, le 1 avril 2024