La guerre de la glace à la framboise

 
Alors qu’ils surfent sur internet, Christine, Max et Paul arrivent sur un site qui les happe littéralement et les projette dans un monde qui pourrait ressembler au leur… mais qui est loin d’être celui qu’ils connaissent ! En effet, les voilà parvenus dans un monde où de nombreuses frontières sont à passer avant d’accéder à la ville qu’ils ont prise pour objectif. Agacés par ces contrôles incessants, ils s’énervent et leur comportement les fait se faire arrêter : ils sont pris pour des espions !

Conduits devant le roi du lieu, ils comprennent qu’ils ont glissé dans le temps, sont arrivés dans le passé et se sont retrouvés en pleine guerre entre deux territoires dont le motif est absurde : alors qu’avant, les uns avaient la recette de la gaufrette et les autres maîtrisaient celle de la glace à la framboise, une très ancienne querelle a fait que ces deux peuples voisins ont mis fin à toutes leurs relations. Ils ne parlent plus la même langue, ils ont modifié leurs routes pour empêcher les jonctions, etc, etc…

Christine, Max et Paul sont époustouflés par cette situation. Ils se mettent alors à expliquer d’où ils viennent eux : de la communauté européenne, un territoire pluriel où les problèmes que rencontre le royaume dans lequel ils ont été projetés n’existent plus…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur La guerre de la glace à la framboise

 
A but purement pédagogique, cette publication brochée est composée d’une trentaine de planches et d’un petit cahier revenant sur des spécificités de la communauté économique européenne (suppression des frontières, monnaie unique, compatibilité entre procédures…). Mais cette bande dessinée a surtout le désavantage d’être vouée à l’oubli le plus total : l’information qu’elle donne étant celle d’un instant T, son contenu est vite devenu obsolète. Par exemple, l’Union Européenne était à l’époque de la réalisation de cette BD une union à 15 (au jour de la rédaction de cet avis, on est passé à 27 !). L’Euro n’était encore qu’un projet, aussi ; maintenant, il a cours. Bref, rien ne pourra plus sauver ce livre (qui pourtant a eu les qualités pédagogiques requises au moment voulu). Il n’y a pas même une chance qu’il fasse date ou qu’on le recherche pour la qualité de son dessin : réalisé par un atelier graphique de Mayence, en Allemagne, son graphisme est d’un style adéquat à des histoires pour très jeunes enfants ou encore à l’illustration de documents du style de ceux qu’on trouve par exemple chez le dentiste pour nous expliquer qu’il faut bien se brosser les dents… On le lit, donc, et on l’apprécie à sa juste valeur. Mais on ne le range finalement dans sa bédéthèque que parce qu’il peut protéger ou caler d’autres ouvrages !
 

Par Sylvestre, le 2 août 2007

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