La Main du Diable

En 1895, sur un steamer qui assure la liaison entre Hawaï et San Francisco, Charles Dawson rencontre Robert Louis Stevenson, l’écrivain, auteur de l’île au trésor et de Docteur Jekill et Mr Hyde.

Alors que leur conversation tourne autour des villas que les deux hommes se font construire, Dawson laisse entendre à Stevenson que sa fortune lui est venue d’une étrange manière.

Il refuse d’en dire plus à l’écrivain, intrigué par ce qui pourrait être la promesse d’une étrange histoire, celle de la main du Diable.

Par olivier, le 4 janvier 2025

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Notre avis sur La Main du Diable

Dawson assure à l’écrivain qu’il lui racontera l’origine de sa fortune et de sa réussite quand il considérera que son histoire est arrivée à son terme.

C’est donc le récit fait par Dawson que nous compte quelques mois plus tard Stevenson, l’histoire d’un pacte avec le Diable symbolisé par une main momifiée, celle de Satan lui même.

Cette main exhausse les voeux de celui qui la possède, santé, fortune, amour. Mais il est une règle que doivent suivre les possesseurs de la main : Ne pas mourir en l’ayant encore en leur possession sous peine de se retrouver en enfer, damnés pour l’éternité.

Comme le Diable se cache dans les détails, la main ne peut être donnée, elle doit être vendue et pour moins cher que le prix payé par son actuel possesseur. Plus la main change de propriétaire et plus son prix de vente doit baisser, mais il arrive un moment où on arrive au bout de la plus petite monnaie, et alors ….

La main du Diable est un récit fantastique qui sert de support à une très belle histoire d’amour et à une réflexion sur les relations humaines.

La seule solution offerte par le pacte est de reporter sa malédiction à un autre en lui revendant La main du diable amis, peut-on sans arrière pensée transmettre ce talisman maudit sachant qu’il transforme votre vie, pour le meilleur d’abord, pour le pire ensuite.

Rodolphe réinterpréte la nouvelle de Gérard de Nerval La main enchantée, elle même basée sur le mythe de Faust, pour nous offrir un récit d’aventure fantastique sur un fond d’amour passionné.

Si le personnage de Charles Dawson est le pivot central du récit, la galerie de personnages qui gravitent autour de lui et surtout autour de la main nourrit le récit d’autant de reflets de l’âme humaine. Le pouvoir, l’argent, l’attrait du succès facile, les motivations de ceux qui désirent obtenir la main sont universelles mais finalement l’amour sauvera les protagonistes de la damnation éternelle, ou pas.

Le dessin de Griffo illustre avec réalisme cette fin de siècle et dépeint les tourments des personnages avec une justesse et une finesse remarquable. Les affres de la condition humaine sont inscrits dans leurs traits, leur démarche toute entière, que ce soit dans la joie, l’angoisse ou la misère.

Rodolphe et Griffo réinterprétent avec justesse et émotion un thème qui est intemporel et universel, une belle histoire d’amour et d’abnégation sur un fond fantastique.

Par Olivier, le 4 janvier 2025

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