La maison aux souvenirs
Parce que son frère David est rentré en France et a racheté l’ancienne maison familiale, Eléonore est venue lui rendre visite. Accompagné de son fils Théo, elle a bravé les intempéries pour replonger dans les ambiances de son enfance. Les retrouvailles sont des plus chaleureuses, la surprise venant surtout du fait que la bâtisse familiale est restée dans son jus. Les premiers souvenirs affluent, ceux concernant la disparition de leur père et l’inquiétude de leur mère. Le soir venu, David et Eléonore évoquent leur passé respectif et également celui de la maisonnée y compris leur voisin Eva et Georges. C’est alors que David apprend à sa sœur qu’il a retrouvé la trace de leur père disparu depuis bien longtemps. La surprise est de taille et met en émoi Eléonore. Le lendemain, alors que d’autres souvenirs surviennent, la jeune femme découvre qu’une grosse branche d’un vieil arbre mort a endommagé la toiture de leur voisine. Elle fait la connaissance de Garance, la sœur de la voisine et se promettent d’aller sur la tombe de Georges. En ces lieux funestes, le jeune Théo rencontre inopinément Aglaé et demeure surpris par l’aura de son père. Car Théo a un don, celui de percevoir le passé des gens et ce retour dans la maison de ses grands-parents va lui permettre de découvrir bien des souvenirs liés à sa famille, bons et moins bons.
Par phibes, le 8 mars 2020
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782818966983
Notre avis sur La maison aux souvenirs
En auteur complet (à la fois scénariste et dessinateur), Nicolas Delestret nous invite à franchir le seuil d’une maisonnée de campagne chargée en souvenirs. Afin d’en évoquer la teneur, l’auteur a imaginé une famille comptant un frère et une sœur, le fils de cette dernière et deux vieilles voisines. Ensemble, ces personnes ont un secret à faire émerger lié à la disparition d’un homme, le père d’Eléonore et de David.
Contrairement à ce qu’on peut sentir dans les premières planches qui sont là pour présenter les personnages, ce n’est pas Eléonore qui va porter le récit mais plutôt son fils Théo. Sujet à des crises d’absence, le jeune garçon passe sur le devant de la scène en faisant preuve d’une aptitude particulièrement hors norme. A la faveur de son don, l’intrigue possède un certain magnétisme car tout semble possible. Toutefois, Nicolas Delestret fait en sorte de rester modéré dans ses propos et nous livre une histoire intimiste toute en sensibilité, reposant sur des protagonistes généreux, profonds, humainement concluants.
A coup de rencontres, de moments d’échanges, de petites séquences humoristiques, de drames, d’émotions, de bons sentiments, le récit a le privilège d’attiser l’intérêt du lecteur et de l’amener dans une évocation de souvenirs aux effets équilibrés juste comme il faut. Rafraîchissante à souhait, cette équipée fascine, assurément par une étude sur les personnages bien efficace, les rendant ainsi on ne peut plus plaisant à suivre.
Le travail graphique apporte une réelle douceur à cette histoire. Dans un semi-réalisme purement charmeur, Nicolas Delestret assure une mise en images à portée humaine. Sur des fonds noirs, les souvenirs sont bien en évidence. La colorisation est juste délicieuse, mettant en relief des décors sans excès et des personnages fortement agréables.
Un one-shot bienfaisant porté par la sensibilité d’un auteur qui sait raconter de belles histoires.
Par Phibes, le 8 mars 2020
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