La météorites de Hodges
Le 30 novembre 1954, une météorite vient s’écraser à Oak Grove, un faubourg de Sylacauga, Alabama, aux États-Unis. L’un de ses trois fragments vient percuter une maison en touchant son occupante, Ann Elizabeth Hodges, alors qu’elle dormait. Bien sur, l’affaire fait grand bruit, les médias affluent. Le mari d’Ann se demande comment rentabiliser cet évènement, à qui appartient dorénavant cette pierre ?
Par fredgri, le 30 mars 2021
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782413013259
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Notre avis sur La météorites de Hodges
On comprend très vite que l’évènement en soi n’est qu’un prétexte pour développer, tout long de ce curieux album, un regard sur la société américaine des 50’s, l’engouement des médias et l’effet "soufflé" qui va suivre. Mais surtout c’est une excellente occasion pour Fabien Roché d’explorer les limites de la narration, dans les traces de Chris Ware, pour ne garder que la référence la plus évidente !
Car oui, les planches nous proposent de très intéressantes idées de construction, de cadrage, de répétitions. C’est intrigant de voir comment l’artiste joue sur les variations et l’idée même du motif qui se décline à l’envi. Il tourne autour de son sujet, en examine les détails, revient encore et encore répéter les bases pour fureter dans des directions chaque fois différentes.
C’est intéressant, mais progressivement la forme prend vraiment le dessus sur le fond qui perd de son intérêt, et mis à part quelques excellentes idées, comme cette double page avec le visage de Ann qui s’incruste dans ses souvenirs, on finit par se concentrer sur cette idée de mosaïque redondante assez fascinante, et oublier de quoi ça parle, au final !
Fabien Roché nous propose un album qui peut déstabiliser au premier abord, mais qui pose un regard moderne sur la manière de raconter une histoire, d’explorer son sujet. Certes il a eu des prédécesseurs dans cette réflexion, mais cela reste une démarche qui interpelle !
En contre partie, à force de lisser la forme, le récit se déshumanise, devient froid et distant, presque mécanique. On est dans un rouage sans émotion. C’est beau, c’est ingénieux et audacieux, mais il ne s’en dégage pas grand chose, une fois la dernière page tournée !
Pour lecteur esthète !
Par FredGri, le 30 mars 2021
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