La muse égoïste
Luisa Amann, plus connue comme "La Casati", était une femme extrêmement riche et excentrique. Au début du XX ème elle fréquentait le milieu des artistes et fut certainement l’une des "muses" les plus marquantes de ces années là, inspirant des dizaines de peintres et photographes, fascinant tout ceux qui croisaient sa route et choquant les autres avec ses frasques démesurés.
Pourtant, à la fin des années 30, elle perd toutes ses richesses à force d’excès, elle sombre ensuite dans la pauvreté pour disparaître en 57 !
Par fredgri, le 7 janvier 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782505016533
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Notre avis sur La muse égoïste
Alors bien sur, moi je ne connaissais pas La Casati. Grave erreur au vue de cet album qui se propose de nous présenter à la fois cette incroyable femme, mais aussi l’impact qu’elle a pu avoir en cette période d’effervescence artistique que fut le début du vingtième siècle.
Vanna Vinci nous emmène donc à la découverte d’un phénomène, car c’est bien de ça qu’il s’agit. Une femme hors du commun, hypnotique et fascinante, obsédée par cette volonté de se transformer en œuvre d’Art elle même, de marquer sans cesse les esprits, d’avoir cette élégance naturelle.
Et l’auteur réussit bien son pari. Car on est plus qu’intrigué.
En lisant cet album, je n’ai pu m’empêcher de pousser la documentation, d’aller chercher des tableaux la mettant en scène, des photographies etc. Bref, d’en savoir plus et de voir en "vraie" cette égérie émergeante de chacun de ces regards d’artiste ! C’est incroyable !
Mais en contre partie je me suis rendu compte que ces images trouvées imposaient une façade, quelque chose de certes très bien posé, mais qui manquait de naturel. Et c’est certainement ce qui ressort de cette biographie, le sentiment d’une femme qui va disparaître derrière un monceau d’apparats, de postures, qui devient une œuvre d’Art au détriment d’autre chose de plus profond !
Alors l’optique de cet album n’est pas forcément de prendre du recul sur ce "personnage", de poser un œil sur la femme elle même, mais plutôt de la célébrer en mettant en avant des témoignages de personnalités qui l’ont croisé, qui l’ont aimé, admiré ou simplement beaucoup apprécié. Il n’y a donc pas de jugement, juste un parti pris très marqué. Personnellement, j’aurais bien aimé que Vanna Vinci entre parfois dans un propos plus distancié, histoire de mettre l’accent sur la personnalité de La Casati plutôt que sur les reflets qui en découlait au travers de ces "frasques". Je reste persuadé que cette femme était bien plus "profonde", plus "intense" que ce que ces planches laissent deviner !
Mais, en dehors de ça, cette lecture reste un vrai plaisir. Tout d’abord parce que l’écriture est très fine, très évocatrice, mais surtout parce que le graphisme est magnifique ! L’élégance est merveilleusement bien retranscrite et l’intensité du regard de Luisa marque chaque planche !
Un bel album qui ouvre sur un monde maintenant lointain, mais toujours autant fascinant !
Par FredGri, le 7 janvier 2013