La nouvelle guerre des boutons

Quelque part en dans un petit coin de France, en avril 1944, alors que les adultes subissent l’occupation, partagés entre collaboration et résistance, les enfants de Velran et Longeverne sont occupés à une autre guerre.

Par olivier, le 26 novembre 2011

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Notre avis sur La nouvelle guerre des boutons

Lorsqu’une œuvre littéraire tombe dans le domaine public, soit soixante dix ans après la disparition de son auteur, deux options s’offrent à elle. Soit elle reste dans les limbes des écrits sans intérêt, Purgatoire de 90% des ouvrages.
Les quelques œuvres guettées, telles des biches aux abois, par des maisons d’édition ou des producteurs sont en réalité peu nombreuses.
La guerre des boutons faisait partie de ce domaine, peut-être plus par rapport au film d’Yves Robert et à la réplique culte de Ti’Gibus, qui lui a apporté la notoriété, que par rapport à l’œuvre elle même de Pergaud.

Cette nouvelle guerre des boutons n’a plus grand chose à voir avec l’œuvre originale qui s’efface pour laisser place à un récit sur la vie d’un petit village pendant l’occupation et les prises de position courageuses ou non des uns et des autres. Les personnages sont les mêmes, Lebrac, l’Aztec, les Gibus mais de nouveaux apparaissent ainsi, l’arrivée d’une jeune fille juive, cachée par la mercière va susciter bien des remous, notamment dans le cœur de Lebrac.
Une place beaucoup plus importante est donnée aux adultes et à leur histoire et du coup, on perd la saveur de ce Clochemerle des enfants pour une énième histoire sur cette sombre période.

Un album du film, qui a peut-être souffert de la précipitation qui a régné durant ces quelques semaines où chaque maison voulait être la première à sortir son titre.
Les éditions Jungle nous proposent un produit dérivé qui manque sérieusement de caractère avec un dessin qui hésite entre franco-belge et manga sans parvenir à être convainquant ni pour l’un ni pou l’autre.
Ceux qui sont allés voir le film et l’ont apprécié retrouverons peut-être avec plaisir les personnages, n’ayant pas vu le film, je reste sur un sentiment fort mitigé.
Une histoire dont le rythme passe bien sur grand écran peut trébucher lors de sa transposition papier, et les auteurs en acceptant cette commande se sont bien pris les pieds dans le tapis, c’est dommage.

Par Olivier, le 26 novembre 2011

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