La Nuit
C’est cette nuit ! Tous les clans de la cité vont devoir s’entraider et s’unir pour pouvoir faire tomber le dépôt bleu.
D’ordinaire ils s’entretuent, tels des bêtes, des barbares, mais cette fois leur survie est en jeu et leur dope vitale est gardée, cachée, interdite au fin fond du dépôt bleu. Et pour ne pas mourir cette nuit, ils vont s’allier pour le pire dans la violence et le combat, dans la puissance et l’arrogance, dans la haine et la mort.
Du début de la nuit jusqu’à l’aube, les affrontements seront incessants et les esprits combattants lutteront jusqu’au dernier espoir.
Par MARIE, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2226107665
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Notre avis sur La Nuit
Je devrais commencer mon avis sur cet album par une introduction musicale. Normalement, une bande originale de film avec le début de "Easy Rider" puis j’entends très bien "Bat out of Hell" de Meat Loaf et puis un crescendo avec Wagner et la Chevauchée des Walkyries. Mais à la place de cela Druillet a choisi lui-même une chanson pour accompagner les tribus de la cité dans leur disparition : "Brown Sugar" des Rollings Stones.
Et là, l’horreur prend une autre dimension . Ca devient plus calme, plus insidieux, le mal est comme le serpent qui s’enroule lentement autour de la vie sans lui laisser la possibilité de gagner. C’est une lente agonie qui commence avec la nuit, c’est un combat perdu d’avance, c’est une énorme volonté écrasée par une force destructrice (les globules blancs) représentée par les Pales.
Cet album est très noir et très dur. Druillet s’en explique en début d’album et il accuse la médecine d’avoir laissé mourir sa femme. A partir de là, tout va très vite. Le dessin est exubérant, les couleurs criardes, les mots sont agressifs. Il utilise tous ces éléments comme une arme de défense. C’est trash, punk, vulgaire comme les maux qui ont pris la vie à sa femme et comme les médecins qui ne l’ont pas sauvée !
"La Nuit" est un exutoire très intime et pourtant très exhibé que l’on peut, aussi, lire au premier degré et se laisser captiver par une unique bagarre entre des personnages à la très forte personnalité dont il ne subsiste que l’instinct que seuls les animaux connaissent : Celui de tuer pour vivre.
Je regrette que la réédition soit sortie avec une nouvelle couv car je préfère celle de l’édition originale qui date de 1976 et qui était sortie chez Les Humanoïdes Associés . Cet album ne s’adresse qu’à un public averti.
Par MARIE, le 11 avril 2003