La nuit de la goule

Ça commence comme un épisode de la Quatrième Dimension, un homme dans sa voiture, avec son fils, la nuit, vient voir un vieux réalisateur pour l’interroger sur son dernier film dont il ne reste que des bouts de pellicules. Progressivement, il découvre l’ampleur de l’horreur qui se cache derrière le scénario du film, derrière la légende qui plane autour de cette créature monstrueuse dont on raconte qu’elle serait à l’origine de pratiquement tous les récits de monstres…

On sent bien que Snyder veut avant tout jouer avec les codes du genre, en accentuant le suspense, les fausses pistes, en épaississant au fur et à mesure son intrigue. Et cela fonctionne plutôt bien, dans l’ensemble. Le scénario est habile, il nous mène parfaitement par le bout du nez, tout du long, en dosant très bien les différents éléments. Ainsi, pas trop de scènes gore, pas trop de sensationnalisme, juste ce qu’il faut pour nous tenir en haleine et nous amener à nous poser des questions sur la matière qui lie tous ça.

Le trait de Francavilla est d’ailleurs très adapté aux ambiances à la fois floues et inquiétantes. Le dessin n’est pas super précis, l’artiste ne se perd pas dans les détails, tout en amenant ce qu’il faut d’expressivité pour nous faire comprendre les émotions qui traversent les différents protagonistes.
Ainsi, on frémit, on s’interroge sur cette Goule, qui est-elle, d’où vient-elle, est-elle vraiment tout ce que l’on raconte… ?

Un excellent volume qui nous fait passer un très bon moment de lecture.

Recommandé.

Par FredGri, le 5 juillet 2023