La nuit est mon royaume

Nous entrons dans cet album tranquillement, en suivant une bande de lycéennes qui veut faire sa petite loi, sur le coin de son banc favoris, mais qui finalement n’est pas bien méchante, surtout avec la petite nouvelle qui arbore une drôle de veste un peu voyante. Ensuite il y a la complicité, l’amitié et les premiers échanges de petits conseils musique. Le scénario se déroule presque naturellement, autour de ses filles extrêmement naturelles qui se découvrent une passion pour la musique, voir même l’envie de peut-être en faire leur métier. Les dialogues sont justes et tellement vivants que l’on ne peut que continuer à accompagner Nawel et Alice dans leur péripéties du quotidien, leur montée à Paris, les espoirs, l’envie de ne se consacrer qu’à leur passion.

Alice est plus légère, même si elle garde les pieds sur terre, elle continue de maintenir la flamme. Elle a très vite un petit copain et tout semble rouler parfaitement. Tandis que pour Nawel, les enjeux sont plus vitaux, plus passionnels. Elle se trouve un petit boulot, car il faut bien payer le loyer, elle compose la nuit, monte des maquettes et progressivement se plonge dans une tension artistique qui la dépasse… !

L’album nous raconte donc cette immersion qui pousse Nawel à se dépasser petit à petit, quitte à subir les multiples épreuves qui vont se dresser devant elle ! Beaucoup de justesse dans ces portraits, beaucoup de finesse dans cette écriture qui nous emporte doucement par la main. Ces jeunes femmes, elles existent devant nous, elles exhalent une émotion presque palpable, une intensité fascinante et incroyablement vivante !

Un album sans prétention qui se dévore malgré tout avec passion !

Par FredGri, le 5 août 2020