La Princesse Peau d'âne

Il était une fois un roi et une reine qui vivaient heureux avec leur fille, dans un royaume où régnait paix et abondance. Il faut dire que le roi possédait un âne qui, plutôt que du crottin, fabriquait de l’or chaque jour qui passait.

Mais un drame survint. La reine fut atteinte d’une terrible maladie. Elle fit alors jurer à son mari, avant de mourrir, qu’il pourrait se remarier s’il trouvait femme plus belle et plus sage qu’elle. 

Le roi pleura beaucoup. Mais, au bout de quelques mois, il se mit en quête d’une nouvelle épouse. 

Toutefois, aucune des femmes du royaume ne semblait égaler sa défunte épouse. C’est alors qu’il réalisa, en regardant sa fille, qu’elle seule était plus belle et plus sage que la reine. Brûlant d’un amour aussi soudain qu’extrême il décida de l’épouser. 

La princesse, bouleversée, pleurait nuit et jour, terrifiée par cette idée contre nature. Elle décida de demander conseil à sa marraine, une fée. Celle-ci l’invita, pour éviter l’affront du refus au suzerain, de demander au roi de lui offrir comme dot trois robes qui seraient impossibles à confectionner… Ainsi, l’homme ne pourrait plus que renoncer à ce mariage incestueux. 

Par legoffe, le 12 octobre 2023

Notre avis sur La Princesse Peau d’âne

Cécile Chicault n’en est pas à sa première adaptation d’un conte. Elle se lance, cette fois, dans un assez connu, mais également troublant. Le sujet, en effet, n’a eu de cesse de créer le malaise de par son propos. Peau d’âne est d’ailleurs reconnu comme étant plus un conte pour les grands que pour les petits même si, pour certains, il s’agirait tout simplement de l’évocation du passage de l’enfance à l’âge adulte et au détachement de ses parents.

L’univers du conte, assez étrange, est bien retranscrit par l’autrice, qui réalise de jolis et étonnants dessins. Il y a beaucoup de travail et des couleurs envoutantes. Le lecteur est aspiré par les émotions et les tourments de la princesse.

J’ai, en revanche, moins accroché sur l’histoire elle-même. C’est un ressenti très personnel. J’ai trouvé que la fille du roi manquait de présence. Cela se ressent sur l’émotion dégagée par le livre malgré la force du sujet. 

Mais il faut se dire que c’est aussi la nature d’un conte, généralement raconté avec un certain détachement. Difficile de reprocher à l’autrice d’avoir voulu rester proche de cet esprit. Et puis le livre reste, malgré tout, une réelle occasion de découvrir cette célèbre histoire à travers une bande dessinée à l’univers graphique particulièrement réussi. 

Par Legoffe, le 29 janvier 2024

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